Une étude a évalué l’effet de la vitamine D sur le vieillissement de l’homme, en particulier en observant ses effets sur les marqueurs de l’âge. Voici ses conclusions.
On parle beaucoup de la vitamine D ces dernières années, quasiment indispensable pour tous d’après certains auteurs. Elle est connue pour ses effets intéressants sur la santé musculaire et osseuse mais aussi sur d’autres tissus possédant des récepteurs spécifiques à la vitamine D. En revanche, à ce jour, les preuves des effets réels sur le vieillissement humain restent rares.
Les études chez l’homme semblent néanmoins confirmer un effet modulateur sur certaines caractéristiques du vieillissement, et sur des maladies qui lui sont liées. Par exemple, il existe des effets directs (constatés dans des études) d’amélioration de certains grands marqueurs du vieillissement comme :
- la sénescence cellulaire
- la longueur des télomères
- l’inflammation
- la dysbiose
- les dommages sur les gènes de l’ADN
- les modification épigénétiques de l’ADN
(voyez : pourquoi vieillit-on ? pour comprendre ces différents marqueurs du vieillissement).
en revanche, cela ne semble pas être significatif sur les autres marqueurs tels que :
- la baisse de production d’énergie par les mitochondries
- la baisse d’activité des cellules souches
- la baisse de l’autophagie cellulaire
- le dérèglement de fabrication de protéines
- les voies métaboliques liées au vieillissement telles mTOR et AMPK…
Au final, les scientifiques concluent qu’il est encore difficile de dire que la vitamine D ralentit le vieillissement global. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour clarifier ses effets sur différents tissus de la vitamine D et son impact sur les divers processus du vieillissement qui sont tous inter-dépendants.
Cette étude ne nous apporte donc pas de réponse claire. Nous retiendrons pour le moment, en ce qui concerne vitamine D et vieillissement, qu’il faut avant tout s’assurer d’éviter les carences (et l’on sait qu’elles sont fréquentes). D’ailleurs, nous savons que des carences en vitamines D vont accentuer certains processus liés au vieillissement.
Ainsi, nous supplémenterons d’autant plus volontiers que l’on suspectera une carence, en présence d’inflammation, de dysbiose, de télomères raccourcis, et/ou de dommages épigénétiques.
Quel doit être notre niveau optimal de vitD svp ?
Cela dépend de chaque cas. La norme classique dit qu’il ne faut pas être en dessous de 30µg/l. Ensuite, un certain nombre de médecins (notamment en médecine fonctionnelle), pensent qu’il faudrait être entre 60 et 80 µg/l pour être optimal, et parfois plus, lorsque certaines pathologies sont présentes.
pourtant la vitamine d est donnée par les médecins pour soigner la decalcification et l’osteoporose en vieillissant non?
Tout à fait. L’étude ne dit pas le contraire mais elle dit que la vitamine D joue sur certains troubles et processus liés au vieillissement mais que sur certains d’entre eux, et donc d’après eux, ce n’est pas assez pour êre considéré comme un ralentisseur du vieillissement global. Soyez en forme