Fin mai 2025, une équipe allemande du Max Planck Institute for Biology of Ageing a publié une avancée choc : un cocktail combinant rapamycine (un inhibiteur de la voie métabolique mTOR) et trametinib (inhibiteur de la voie MEK) a prolongé la durée de vie de souris de jusqu’à 30 %.
L’effet ne se limite pas à l’allongement de la vie : les animaux traités ont aussi bénéficié d’une meilleure santé prolongée, avec moins d’inflammation, une réduction des tumeurs et une amélioration de leurs capacités physiques.
- Rapamycine est déjà étudiée pour imiter les effets bénéfiques d’une restriction calorique (dont la longévité) sans avoir besoin de changer son régime.
- Trametinib, principalement utilisé en cancérologie, cible la voie MAPK/ERK.
- les deux médicaments associés agissent de manière additive pour ralentir le vieillissement.
Des médicaments chimiques aux effets anti-âge
Le vieillissement est souvent lié à l’activation excessive de voies métaboliques comme mTOR et à la prolifération incontrôlée de certaines cellules (provoquant inflammation et cancers). On connaissait déjà les effets possible de la rapamycine pour ralentir le vieillissement. En bloquant deux voies clés simultanément, les scientifiques ont constaté un effet de synergie rarement étudié auparavant. Le fait qu’il améliore à la fois durée de vie et santé globale chez la souris est un point central de cette publication .
De plus, une mention dans le bilan “2025 in science” de Wikipédia confirme cette découverte : 28 mai 2025, les tests sur souris montrent un allongement de l’espérance de vie d’environ 30 %, avec des bénéfices d’homogénéité de santé (en.wikipedia.org).
Des effets anti-âge par synergie
- Double inhibition — double impact : peu d’études combinent ces deux molécules. Le constat d’un effet additif est rare et ouvre la voie à repenser les stratégies pharmacologiques.
- Santé et longévité : ce n’est pas seulement vivre plus longtemps mais en meilleure santé, avec réduction des inflammations et ralentissement des maladies liées à l’âge.
- Base pour l’humain : bien que les souris ne soient pas les humains, c’est une étape nécessaire vers des essais cliniques. La rapamycine a déjà été testée dans des études humaines, ce qui renforce le réalisme de cette combinaison.
Une promesse de longévité pas encore pour l’homme
Il s’agit d’une étude chez l’animal dans des conditions de laboratoire : il n’y a aucune preuve d’efficacité humaine pour l’instant.
Des effets secondaires sont possibles : rapamycine et trametinib sont des médicaments puissants, notamment utilisés contre certains cancers, et immun-suppresseurs. Ils peuvent altérer le système immunitaire ou provoquer des effets secondaires (diabète, issues cutanées…) chez l’humain.
Dosage & application : il reste encore à transposer les doses de la souris à l’homme et adapter une posologie d’une espèce à l’autre reste un défi majeur.
Cependant, cette étude offre la première démonstration claire qu’un duo de “géroprotecteurs” peut agir de façon additive chez les mammifères, ce qui est déjà une avancée remarquable, même s’il n’y pas d’application directe chez l’homme.
Les prochaines étapes seront des tests sur des modèles animaux plus proches, avec des protocoles validés, puis probablement des essais pré-cliniques chez l’homme.
L’avis d’anti-âge intégral
En admettant que ce genre de traitement soit applicable à l’homme, il faudra encore bien peser les conséquences et effets collatéraux possibles dans sa prise à long terme, face aux gains espérés sur la longévité.
Nous sommes pas encore là. Et n’oublions pas que pour la majorité d’entre nous, il y a, avant cela, beaucoup à faire en matière d’amélioration du mode de vie, d’environnement et de soins naturels.
Étude originale et ses résultats détaillés (timesofindia.indiatimes.com)
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