Intestin poreux ou leaky gut

Dans certaines circonstances, et avec l’âge, l’intestin peut devenir « trop perméable » (‘leaky gut’).
Il laisserait alors passer des éléments indésirables vers la circulation sanguine : particules d’aliments insuffisamment digérés, toxines, fragments de bactéries… qui peuvent être à l’origine de divers problèmes de santé.

Ces particules indésirables peuvent entraîner des réactions immunitaires et/ou inflammatoires au niveau de la muqueuse de l’intestin mais aussi avoir des répercussions dans tout le corps. Elles se comportent en corps étrangers, sollicitant nos défenses immunitaires. Notre organisme va alors dépenser son énergie à fabriquer des anticorps pour s’en protéger, avec plus ou moins de succès. Notre longévité en pâtira.

Bien que largement documentée dans les études scientifiques ces dernières années, beaucoup de médecins ignorent la perméabilité intestinale, ou même réfutent son rôle dans l’origine de maladies, ce qui entretient des polémiques. D’autres diront que trop de perméabilité intestinale existe mais uniquement dans la maladie de Crohn ou l’alcoolisme…

C’est dommage. Il serait plus intéressant d’investiguer encore, de confirmer ou pas certaines affirmations, et de mieux avancer dans notre connaissance du phénomène (voir la bibliographie en fin d’article).

Si des praticiens ou des marchands peu scrupuleux abusent de ce flou artistique pour accabler la porosité intestinale de tous les maux, ou pour proposer des soins très coûteux, il y a quand même une réalité à considérer, et qui peut rendre service à bien des personnes. C’est en tout cas ce que les praticiens qui prennent en compte ces notions constatent, en traitant leurs patients. On y trouve aussi parfois la solution à un problème de santé traîné pendant des années, ce qui ne manque pas de ravir à la fois le malade et son thérapeute.

Au sommaire de ce dossier :

  1. l’hyper-perméablité intestinale et ses conséquenses
  2. les causes de l’intestin microporeux
  3. comment repérer un leaky gut
  4. traitement de l’intestin trop perméable
  5. conclusion

Quand notre intestin devient trop perméable

Bien sûr, il ne s’agit pas de « trous » dans la muqueuse mais voici comment cela se passe. Une seule couche de cellules constitue la muqueuse intestinale. Normalement, celles-ci sont bien « collées » par des protéines spéciales pour maintenir une véritable barrière intestinale, efficace bien qu’extrêmement fine. Certaines substances (comme la fameuse Zonuline, secrétée par notre corps et découverte en 2000) sont capables de détruire tout ou partie de ces protéines, et des espaces s’élargissent alors entre les cellules. La barrière est ouverte.

muqueuse_intestin

Par exemple, il a été montré que la gliadine du blé (protéine du gluten) pouvait entraîner la libération de zonuline par les entérocytes (cellules de la muqueuse intestinale), dans une étude italienne de 2003 (1).

Aussi, un manque d’irrigation sanguine au niveau de l’intestin peut entraîner sa porosité. Par exemple, lors d’un effort important tel qu’une heure à 80% de sa capacité respiratoire maximale (VO2), l’intestin devient mal irrigué car le corps utilise préférentiellement le sang pour ses muscles. Il peut alors devenir microporeux, comme cela est classique chez les marathoniens (2).

Conséquences de l’hyper-perméabilité intestinale

Cet état de « leaky gut » (intestin poreux) est le plus souvent permanent. Il peut entraîner, sans que l’on s’en rende vraiment compte, de l’inflammation chronique, une mauvaise absorption des nutriments, puis de la fatigue, ce qui rend la digestion difficile. C’est donc un cercle vicieux.

Du fait de notre mode de vie moderne, où stress important et alimentation de mauvaise qualité sont très courants, un intestin trop perméable est assez répandu.

Ces troubles de la perméabilité intestinale, passant souvent inaperçus, peuvent être le point de départ de diverses maladies sérieuses, voire graves. On le sait aujourd’hui. Par exemple, des liens très forts ont été observés avec :

  • des maladies auto-immunes comme la polyarthrite, la sclérose en plaques, le diabète de type 1, la maladie cœliaque, les thyroïdites…(3)(4)
  • les allergies en général
  • l’intestin irritable, la colite ulcérative
  • la fibromyalgie et le syndrome de fatigue chronique
  • la stéatose hépatique (foie gras) non alcoolique (7), etc…

Pocolon et intestin grêleurquoi l’intestin poreux reste une pathologie ignorée ?

Les troubles digestifs associés à l’intestin microporeux ne sont pas vraiment spécifiques, d’autant plus que l’on considère de nos jours (à tort) une gêne digestive comme plus ou moins normale après les repas. En réalité, une bonne digestion, avec un tube digestif en bonne santé, ne doit pas nous gêner ni nous rendre amorphe mais nous laisser en forme.

De plus, c’est un sujet qui n’est pas vraiment enseigné à la faculté de Médecine.

Une mauvaise digestion persistante n’est généralement pas due à une seule cause mais à un ensemble dont l’intestin microporeux fait partie. Très souvent, les troubles intestinaux sont associés à de faibles sécrétions des sucs digestifs (bile du foie et sucs du pancréas), un manque d’acidité de l’estomac, un déséquilibre de la flore intestinale (microbiote), un transit trop lent à cause de la fatigue générale ou de problèmes thyroïdiens, etc…

En médecine ayurvédique, on parle de  » feu digestif  » insuffisant, qui transforme mal les aliments, et laisse trop de « déchets » dans le corps. Ce dernier ne tire alors pas assez d’énergie de ses aliments, et ces déchets toxiques vont amener la maladie. Il est intéressant de constater que cette vision globale, tout comme celle de la naturopathie, se vérifient aujourd’hui par la science. On redécouvre aussi des traitements similaires : hygiène alimentaire, choix des aliments, vertus de certaines plantes… et une approche préventive dans la maladie et le vieillissement, qui manque encore cruellement dans notre médecine occidentale moderne.

Les causes de l’intestin microporeux

Les différentes causes favorisant ce syndrome du « leaky gut » sont souvent les mêmes qui donnent un déséquilibre de la flore digestive. C’est ce qu’il faudra traiter en premier lieu. En particulier :

  • whiskyl’absorption de produits toxiques, d’alcool et de certains médicaments comme les anti-inflammatoires, les anti-acides gastriques IPP, les chimiothérapies, les additifs alimentaires
  • l’irritation de la muqueuse de l’intestin par excès de substances indigestes mal tolérées, contenues dans certains aliments (en particulier les anti-nutriments, lectines, saponines… des céréales, légumineuses et graines non préparées (non trempées, cuites ou germées…), l’excès de gluten, la gliadine du blé… )
  • l’inflammation créée par des infections bactériennes ou mycosiques…, ou par des réactions allergiques digestives
  • certaines carences en nutriments : zinc, vitamine A, D, oméga 3…
  • des déséquilibres de la flore bactérienne intestinale, surtout lors de prolifération de bactéries gram (-), ou de levures comme le Candida albicans (5), ou causées par la prise d’antibiotiques, les pesticides, l’eau chlorée…
  • le stress psychique ou physique (il a été démontré que le stress mental tout comme les efforts violents trop prolongés pouvaient augmenter l’espace intercellulaire de la muqueuse intestinale)
  • et l’avancée en âge où, comme on sait, tout a tendance à se détraquer…

Comment repérer un « leaky gut » ?

Comme nous l’avons dit, les troubles ressentis sont peu spécifiques. Néanmoins, si l’on en présente un certain nombre, on peut se poser la question, et prendre alors l’avis d’un thérapeute compétent. Il pourra éventuellement pratiquer des examens complémentaires. Les plus classiques sont :

– le test de perméabilité intestinale au lactulose-mannitol,
– l’analyse de selles (fécalogramme),
– le dosage sanguin des endotoxines bactériennes ou lipopolysaccharides (LPSbp) qui ont donc traversé la muqueuse intestinale,
– la recherche d’intolérances alimentaires (IgG sanguines),

– le dosage de la zonuline (sang ou selles),
– le dosage des peptides et celui des métabolites organiques urinaires (MOU), qui peuvent aussi révéler certaines intolérances alimentaires…

Il est regrettable que peu de laboratoires les pratiquent. La plupart ne sont pas remboursés SS.

Voici une liste non exhaustive des signes dont l’accumulation évoque un intestin trop perméable :

  • manque d’énergie générale, fatigue permanente
  • mauvaise digestion : éructations, reflux acides, ballonnements, diarrhée ou constipation opiniâtres, douleurs au ventre après manger
  • syndrome du colon irritable
  • intolérances ou allergies à certains aliments
  • démangeaisons de peau générales, eczémas, rosacée, psoriasis
  • allergies respiratoires ou autres
  • difficultés à prendre du poids ou à en perdre
  • troubles de l’humeur permanents (sensation de brouillard mental, difficultés de concentration, états anxio-dépressifs mal expliqués…)
  • douleurs diffuses, multiples, articulaires ou tendineuses
  • maladie auto-immune connue (telle que polyarthrite, lupus, thyroïdite de Hashimoto ou de Basedow, maladie coeliaque, etc…)
  • maladie inflammatoire connue de l’intestin (maladie de Crohn, ulcérations coliques, diverticulite…)…

On ne peut pas affirmer que l’intestin poreux cause directement ces maladies mais il est scientifiquement constaté que les personnes présentant un leaky gut ont plus tendance à présenter ces troubles de santé.

Comment traiter un intestin trop perméable ?

Ventre de femme, abdomenIl n’existe pas « un » mais « des » traitements, tout comme il existe un ensemble de causes ou facteurs favorisants. Il ne suffira donc pas de prendre un remède et/ou un régime spécifique pour réparer la muqueuse intestinale de sa porosité. Il faudra aussi traiter toutes les causes en amont.

La mastication

Bien mastiquer est primordial, on ne le répétera jamais assez. Outre les enzymes qui entament le processus de digestion, la salive possède un EGF ou « facteur de croissance épidermique » qui favorise aussi la croissance des muqueuses digestives.

Bien choisir ses aliments

Il s’agit tout d’abord de réduire les aliments indigestes. Il faudra éviter les substances irritantes ou allergisantes pour la muqueuse intestinale mais aussi (au moins pendant quelques mois) les aliments difficiles à digérer. Ce sont les aliments :

  • riches en protéines souvent mal tolérées: gluten, caséine, lectines, saponines…
  • riches en sucres complexes, plus difficiles à digérer (généralement sources de fermentations intestinales).

Il s’agit, en gros, de l’alcool, des graines et des céréales (sauf germées), surtout celles riches en gluten, des huiles raffinées, des lectines, des fodmaps, des laitages industriels, des additifs et conservateurs alimentaires, des antibiotiques…

Il faut éviter les cuissons à forte température et surtout les aliments carbonisés ou roussis. Plus généralement, on évitera au mieux les sucreries et les graisses cuites.

A l’inverse, on favorisera les aliments sains et surtout les aliments réparateurs et compatibles avec une alimentation anti-inflammatoire :

  • aliments fermentés : kéfir, choucroute, pickles, kombucha…
  • noix de coco, huile de coco
  • si pas d’intolérance : lait cru organique et ses dérivés
  • noix trempées (une nuit) et graines germées (lin, chia, chanvre…)
  • aliments riches en oméga 3 (poissons, huiles, oeufs et viandes d’animaux nourris à l’herbe, algues…)
  • épices aromatiques et herbes digestives
  • les aliments riches en nutriments : avocat, brocoli, champignons, patate douce, olives, quinoa, amarante, algues, viandes organiques des pâturages, poissons sauvages, huiles végétales pressées à froid (cuire seulement olive et coco!), la plupart des fruits…

Les carences nutritionnelles devront être évitées, surtout : zinc, vitamine A et D, et oméga 3 très importants pour la qualité des membranes cellulaires de la muqueuse intestinale.

Aider les digestions déficientes

Elles sont dues :

  • au manque d’enzymes digestives qui s’installe généralement avec l’âge, et doit être traité (voir cet article).
  • au manque d’acide chlorhydrique dans l’estomac (idem)
  • à la faiblesse thyroïdienne : elle doit être recherchée en cas de lenteur et difficultés digestives
  • au stress et à la fatigue : ce sont aussi deux facteurs majeurs d’une mauvaise digestion.

La notion de feu digestif en ayurvéda est particulièrement intéressante. On y retrouve justement ces différents facteurs avec une approche thérapeutique différente mais qui rejoint sur de nombreux point ce qui est exposé ici.

Faciliter la réparation de la muqueuse intestinale

On y contribue en nourrissant les cellules qui constituent la fine paroi intestinale : les entérocytes. Les nutriments L-Glutamine, OHbutyrate, oméga 3 sont particulièrement impliqués et s’emploient volontiers.

Certaines plantes sont réputées et utilisées depuis bien longtemps pour les problèmes intestinaux. Parmi celles-ci, la réglisse, l’aloe vera, la mauve, et le gingko biloba sont très intéressantes ici.

En médecine ayurvédique, l’extrait de Neem (azadirachta indica) a des propriétés désinfectantes sur certaines bactéries intestinales. Il a été démontré qu’il pouvait rompre des « biofilms » bactériens indésirables. De même, la Vidanga (embelia ribes) s’oppose aussi aux bactéries et parasites indésirables. Elle est traditionnellement employée pour aider à restaurer la barrière intestinale, et améliorer l’immunité.

enterocytes et permeabilite

Traiter le stress oxydatif et l’inflammation

S’ils sont présents, ces état inflammatoires et oxydatifs doivent aussi être traités pour faciliter la réparation de la muqueuse. Des antioxydants comme curcuma, quercétine et thé vert (protecteurs des entérocytes) sont alors intéressants.

Le resvératrol a aussi montré des effets améliorant la barrière intestinale (Y. Wang 2022).

La N-acetyl-cystéine est le précurseur du glutathion (notre principal antioxydant) fabriqué par notre corps. Ce complément alimentaire facile à trouver peut être intéressant pour la barrière intestinale (9) surtout lorsque l’inflammation est importante, notamment avec des manifestations cutanées liées (type psoriasis ou certaines folliculites…). On l’associe généralement à la vitamine C et au zinc, ses cofacteurs.

Enfin, la prégnénolone (le précurseur de notre hormone DHEA) a montré des propriétés réparatrices et protectrices de la muqueuse intestinale (10), notamment contre le cancer du colon induit (11). Elle sera donc particulièrement intéressante chez les sujets d’âge mûr, qui ont souvent des taux de prégnénolone effondrés.

Equilibrer le microbiote

On cherchera ensuite à favoriser la flore bactérienne normale. Les probiotiques (en choisissant bien les souches bactériennes) et les aliments fermentés peuvent parfois être utiles (mais pas systématiquement) pour rééquilibrer la flore intestinale, le plus souvent perturbée en cas de porosité intestinale.

Dans le même esprit, on luttera si besoin, auparavant, contre les proliférations de mauvais micro-organismes, notamment fongiques. Certains actifs de plantes peuvent aider : berbérine, cannelle et autres herbes aromatiques… neem et vidanga vues plus haut. Parfois, des antibiotiques ciblés ou des antifongiques peuvent être utiles pour éradiquer certaines flores microbiennes indésirables.

Il a aussi été montré que les jeûnes intermittents favorisent bien le rééquilibrage de la flore intestinale.

Gérer le stress chronique

Enfin, le stress étant un facteur non négligeable d’hyper-perméabilité intestinale, tout ce qui aidera à le gérer sera bienvenu.

Comme pour la plupart des troubles digestifs, il est fort intéressant de stimuler le système nerveux vagal (voir cet article) par diverses techniques (respiration, réflexothérapies, exercices spécifiques…). Celui-ci est très impliqué au niveau intestinal et dans la digestion. Il s’oppose au système nerveux sympathique, mis à mal de nos jours par un stress souvent permanent et excessif.

Pour conclure sur le « leaky gut syndrome »

Il s’agissait ici de vous éclairer sur l’existence de l’intestin microporeux, afin de garder à l’esprit son importance, et la façon dont il peut s’installer insidieusement et rester méconnu. Il serait dommage de l’ignorer. C’est un point essentiel à surveiller lorsqu’on veut rester en forme malgré l’âge qui avance.

A l’inverse, il ne faut pas mettre tous ses problèmes de santé sur le dos de la perméabilité intestinale, même si notre système digestif y joue un rôle central.

Comme toujours, c’est un ensemble de causes favorisantes qui conduisent à la porosité intestinale. Celle-ci fait généralement partie d’une mauvaise digestion globale, avec une mauvaise production d’acide chlorhydrique (par l’estomac) et d’enzymes digestives. Des toxines excessives peuvent alors encrasser l’organisme, et l’assimilation des nutriments devenir insuffisante. Le plus souvent, ces causes sont améliorables par des corrections simples de l’hygiène de vie.

Notez bien que les divers compléments à visée anti-âge, ou micro-nutritionnelles seront peu efficaces si vous gardez un intestin trop poreux, accompagné généralement d’une pauvre digestion/assimilation.

Il est important de ne pas négliger ce phénomène insidieux mais courant en avançant en âge. Sa résolution est un atout majeur pour la longévité.

1.1 Odenwald MA, Turner JR. The intestinal epithelial barrier: a therapeutic target? Nat Rev Gastroenterol Hepatol. 2017 Jan;14(1):9-21. doi: 10.1038/nrgastro.2016.169. Epub 2016 Nov 16. PMID: 27848962; PMCID: PMC5554468.

1. Early effects of gliadin on enterocyte intracellular signalling involved in intestinal barrier function. Clemente MG1, De Virgiliis S, Kang JS, Macatagney R, Musu MP, Di Pierro MR, Drago S, Congia M, Fasano A. Gut. 2003 Feb;52(2):218-23.

2. Exercise, intestinal barrier dysfunction and probiotic supplementation. Lamprecht M1, Frauwallner A. Med Sport Sci. 2012;59:47-56. doi: 10.1159/000342169. Epub 2012 Oct 15.

3. Leaky gut and autoimmune diseases. Fasano A1. Clin Rev Allergy Immunol. 2012 Feb;42(1):71-8. doi: 10.1007/s12016-011-8291-x.

4. Intestinal dysbiosis, gut hyperpermeability and bacterial translocation: missing links between depression, obesity and type 2 diabetes? Slyepchenko A, Maes M, Machado-Veira R, Anderson G, Solmi M, Sanz Y, Berk M, Köhler CA, Carvalho AF. Curr Pharm Des. 2016 Sep 22.

5. Gut Permeability and the Microbiome: Emerging Roles in CNS Function in Health and Disease. Carvalho AF, Berk M, Maes M. Curr Pharm Des. 2016 Sep 29.

6. The gut-brain axis, including the microbiome, leaky gut and bacterial translocation: mechanisms and pathophysiological role in Alzheimer’s disease. Köhler CA, Maes M, Slyepchenko A, Berk M, Solmi M, Lanctôt KL, Carvalho AF. Curr Pharm Des. 2016 Sep 6.

7. Gut-liver axis and probiotics: their role in non-alcoholic fatty liver disease – Paolella G1, Mandato C1, Pierri L1, Poeta M1, Di Stasi M1, Vajro P – World J Gastroenterol. 2014 Nov 14;20(42):15518-31. doi: 10.3748/wjg.v20.i42.15518.

8. Changes in intestinal tight junction permeability associated with industrial food additives explain the rising incidence of autoimmune disease –  A.Lernera & T. Matthias – Autoimmunity Reviews : Volume 14, Issue 6, June 2015, Pages 479-489

9. Oz S, Okay E, Karadenizli A, Cekmen MB, Ozdogan HK. N-acetylcysteine improves intestinal barrier in partially hepatectomized rats. ANZ J Surg. 2007 Mar;77(3):173-6. doi: 10.1111/j.1445-2197.2006.04001.x. PMID: 17305994.

10. Terc J, Hansen A, Alston L, Hirota SA. Pregnane X receptor agonists enhance intestinal epithelial wound healing and repair of the intestinal barrier following the induction of experimental colitis. Eur J Pharm Sci. 2014 May 13;55:12-9. doi: 10.1016/j.ejps.2014.01.007. Epub 2014 Jan 29. PMID: 24486481.

11. Cheng J, Fang ZZ, Nagaoka K, Okamoto M, Qu A, Tanaka N, Kimura S, Gonzalez FJ. Activation of intestinal human pregnane X receptor protects against azoxymethane/dextran sulfate sodium-induced colon cancer. J Pharmacol Exp Ther. 2014 Dec;351(3):559-67. doi: 10.1124/jpet.114.215913. Epub 2014 Oct 2. PMID: 25277138; PMCID: PMC4244584.