Dans notre article « Plantes adaptogènes, stress et anti-âge », nous décrivons les mécanismes d’action de ces plantes qui nous aident à lutter contre le stress et la fatigue. Grâce à leur fonction équilibrante, elles aident aussi à lutter contre les troubles liés à l’âge et à améliorer la longévité.

A retenir pour les posologies

Chaque cas est particulier selon sa constitution, l’état de stress ou d’épuisement consécutif dans lequel il est, mais aussi du type de produit et de sa qualité.

Ainsi, les extraits standardisés sont plus concentrés que les poudres de plante. Ils possèdent une teneur en principe actifs connue et stable. Certains phytothérapeutes pensent que la plante entière est plus globalement efficace. Il faut donc bien vérifier le type de produit et son dosage avant tout traitement.

Nous avons sélectionné 10 plantes adaptogènes que nous vous proposons de regarder d’un peu plus près.

Le ginseng : un effet coup de fouet

racines de ginsengLe ginseng est une plante originaire d’Asie et qui pousse plus particulièrement en Chine et en Corée. Il y a 4 000 ans, elle était déjà utilisée en phytothérapie à cause de ses nombreuses vertus. Relaxante et stimulante, elle participe également au renforcement du système immunitaire.

Également surnommé « plante de la vitalité », le ginseng est souvent cité lorsqu’il s’agit de conserver la jeunesse du corps. Son action sur la fonction rénale stimule l’organisme et permet ainsi de lutter contre la fatigue et l’épuisement, qu’il soit physique ou mental. À ce titre, il est tout à fait indiqué en cas de convalescence.

Se procurer du ginseng est généralement assez facile. Néanmoins, il faudra être vigilant à sa teneur en ginsénoside. En effet, c’est de ce principe actif que proviennent tous les pouvoirs de la plante. Pour que la prise soit efficace, il faudra donc veiller à ce que votre produit en contienne au moins 10 %. Pour un effet coup de fouet, avec un extrait à 10%, il est conseillé d’en prendre 200 à 600 mg par jour (pour la poudre de racine : 1 à 2 gr par jour), de préférence le matin et sur une période de 20 jours.

Le curcuma : un anti-inflammatoire naturel

Le curcuma est une plante que l’on trouve principalement en Inde. D’ailleurs, on l’appelle également le safran des Indes. Cultivée depuis 4 000 ans, la médecine traditionnelle asiatique l’utilise pour stimuler la digestion et combattre l’inflammation.

Le curcuma est d’abord connu comme étant un puissant antioxydant. Bien plus puissant que les fruits, les légumes et autres épices que nous aurions l’habitude de manger. Il aide donc notre corps à neutraliser les radicaux libres, ce qui favorise un état de bien-être général et une meilleure santé.

C’est également un très bon anti-inflammatoire. Que ce soit en cas de brûlures d’estomac ou d’arthrose, sa riche teneur en curcumine lui permet d’exercer une action ciblée sur l’inflammation et la douleur et de contribuer à la guérison.

Voilà pourquoi, c’est un puissant allié lorsqu’il s’agit de combattre le cancer. En effet, de nombreuses études ont montré qu’il était capable d’inhiber les cellules cancéreuses du pancréas et de diminuer l’apparition des métastases. Il est également indiqué en cas de cancer du sein et du poumon (plus sur le curcuma >).

En général, il est recommandé de prendre 1,5 à 3 gr de poudre (ou bien 1gr de curcumine, s’il s’agit d’un extrait) par jour, pour bénéficier d’effet anti-inflammatoire par exemple.

L’argousier : pour un effet peau neuve

Les bienfaits des baies d’argousier sont connus depuis la Grèce Antique. À l’époque, elles étaient utilisées pour lustrer le pelage des chevaux et les faire briller. Dans son utilisation médicinale, l’arbousier est surtout utilisé pour soigner les affections de la peau.

Petit arbuste rustique, l’argousier cache sous ses épines un pouvoir nutritif exceptionnel. En effet, il fait partie des rares végétaux capables de délivrer des vitamines C, A, E et F ainsi que des oligo-éléments tels que le fer, le manganèse et le phosphore. Par ailleurs, il contient des Oméga 7 qui sont aujourd’hui largement reconnus pour leurs bienfaits sur la peau.

C’est l’un des principaux avantages de l’arbuste puisque ces baies contiennent des flavonoïdes, très impliqués contre le vieillissement prématuré et en particularité celui de la peau.

Pour du jus d’argousier, par exemple, la posologie est de 2 à 3 cuillers à soupe par jour.

La rhodiole : un booster de mémoire

C’est surtout en Sibérie que la rhodiole commence à faire parler d’elle. Connue pour accroître l’endurance physique, la mémoire et la longévité, son utilisation comme plante médicinale visait d’abord à combattre la grippe, la tuberculose et le cancer.

Aujourd’hui, elle est principalement recommandée en cas de stress. En effet, elle contribue à l’augmentation des globules rouges et donc à l’oxygénation des muscles, très utile en cas de fatigue physique. Par ailleurs, son action sur la sérotonine et la dopamine diminue le stress tout en améliorant les fonctions cognitives telles que la concentration, la mémoire ainsi que l’humeur. Voilà pourquoi, c’est une plante également préconisée en cas de dépression puisque contrairement aux traitements normalement prescrits, elle ne provoque ni effet secondaire ni accoutumance.

Il y a généralement peu de contre-indications à la prise de la rhodiole. Néanmoins, elle est à éviter en cas de grossesse et pour les personnes atteintes de psychose maniaco-dépressive. Cela risquerait de déclencher une crise de manie (excitation psychique). Par ailleurs, sa prise est à éviter le soir pour ne pas perturber le sommeil.

La posologie est très variable selon la qualité des produits. Elle est , en moyenne, de 600 à 800 mg d’extrait sec de racine d’orpin (Rhodiola), ou bien 2 à 3 gr de poudre de plante, par jour

L’éleuthérocoque : la force tranquille

L’éleuthérocoque est d’abord apparu en Chine il y a 4 000 ans. Réputé pour stimuler l’appétit, améliorer la mémoire et accroître la longévité, c’est un tonique naturel qui revigore et fortifie l’organisme. Des années plus tard, les Russes l’ont rebaptisé « ginseng de Sibérie » et il est devenu très populaire pour améliorer les performances sportives des athlètes.

De manière générale, l’éleuthérocoque est une plante utilisée en cas de fatigue passagère. Dans ses racines, l’éleuthéroside libère des substances favorisant le travail des glandes surrénales pour en éviter l’épuisement. Elle est à la fois adaptogène (résistance au stress), immunostimulante et ergogénique (elle améliore les performances physiques).

Au niveau des contre-indications, elle est à éviter en cas de tension artérielle et déconseillée aux enfants de moins de 12 ans et aux femmes enceintes. Par ailleurs, quelle que soit la forme utilisée (comprimé ou poudre), il est déconseillé de la prendre après quatre heures de l’après-midi.

Il est recommandé de prendre 1 à 4 gr de poudre de plante par jour, ou moins (500 à 1200 mg) s’il s’agit d’extrait sec de racine d’éleuthérocoque.

L’échinacée : stimule le collagène

Chez les Amérindiens, l’échinacée était utilisée pour soigner les morsures de serpent et les infections des voies respiratoires. Et même si traditionnellement, c’est une plante qui n’entre pas dans la catégorie des plantes adaptogènes, de nombreuses études se sont attardées sur ses propriétés immunostimulantes, lui donnant ainsi toute sa place au sein de la médecine anti-âge.

En effet, elle contient certaines substances (acide cichorique, échinacoside, alkylamide et polysaccharide) qui permettent de stimuler l’activité du système immunitaire. En augmentant le nombre de globules blancs, c’est une plante qui détruit et digère tous les micro-organismes infectieux. Voilà pourquoi elle permet de lutter contre les infections en général.

Mais ce qui est très intéressant, c’est qu’elle stimule la synthèse du collagène. C’est la raison pour laquelle est tout à fait indiquée en cas de plaies et de blessures mal cicatrisées.

Il est recommandé de prendre 400 mg d’extrait sec de racine d’échinacée à feuilles étroites chaque jour, en moyenne (plus s’il s’agit de poudre de plante, comme toujours).

L’ashwaganda : issu des traditions ayurvédiques

Utilisée depuis plus de 3 000 ans, l’ashwaganda est l’une des plantes les plus connues de l’Ayurveda. En sanskrit, elle est d’ailleurs traduite par « fort comme le cheval » pour désigner ses propriétés à la fois fortifiantes et revitalisantes.

En tant que plante adaptogène, elle réduit considérablement le niveau de stress. En effet, elle exerce une action directe sur le cortisol, qui, lorsqu’il est trop élevé pendant trop longtemps peut devenir destructeur pour l’organisme et entraîner des maladies.

L’ashwaganda renforce l’équilibre physiologique ce qui permet d’éviter la fatigue surrénalienne. Par ailleurs, elle agit bien sur les cycles veille/sommeil et empêche les réveils nocturnes, en grande partie dus à la fatigue nerveuse.

Par ailleurs, elle est connue pour renforcer le système immunitaire et aider l’organisme à lutter contre les attaques qui pourraient l’affaiblir, mais également contre les effets de l’âge. En outre, c’est un puissant antioxydant qui, à la manière du ginseng, aide le corps à repousser les radicaux libres.

Enfin, l’ashwaganda est riche en fer, améliore l’activité de la thyroïde et facilite la digestion.

Principalement indiquée en demi-saison ou en cas de période de convalescence, elle s’adresse à toute personne désireuse de retrouver la pleine possession de ses capacités.

Il est recommandé de prendre 400 à 800 mg d’extrait d’ashwagandha (ou bien 1 à 2 grammes de poudre de plante) par jour, en moyenne.

Le gingko : booste le flux sanguin

Le Gingko biloba fait partie des plus vieilles espèces d’arbres au monde. Pouvant atteindre jusqu’à 1 000 ans, il est réputé pour survivre à tout et notamment aux grandes extinctions.

Son secret est contenu dans ses feuilles qui détiennent des taux élevés de flavonoïdes et terpénoïdes. Ces antioxydants puissants permettent de lutter contre les radicaux libres à l’origine du vieillissement et du développement de maladies.

Par ailleurs, il est connu pour son pouvoir anti-inflammatoire sur des maladies comme l’arthrite, la maladie du côlon, le cancer et les maladies cardiovasculaires. De plus, il fluidifie la circulation sanguine en augmentant la dilatation des vaisseaux sanguins (surtout du haut du corps) ce qui le rend efficace en cas troubles cérébraux de type vertiges, accouphènes, maux de tête…

Enfin, d’autres études suggèrent qu’il améliorerait la mémoire, la concentration et la durée de l’attention. Ainsi, le gingko contribuerait à la réduction des symptômes de démence et de la maladie d’Alzheimer.

Il est recommandé de prendre 100 à 450 mg d’extrait sec normalisé de feuilles de ginkgo par jour, en moyenne.

Le reishi ou ganoderma : protège le cœur

Le reishi est un champignon qui apparaît sur l’un des plus vieux écrits de la pharmacopée chinoise, il y a 2 000 ans. Sa réputation vient de sa chair qui serait un tonique puissant.

Aussi appelé le champignon miraculeux, il est connu pour soigner les douleurs liées à l’arthrite, mais également pour inhiber la croissance des tumeurs et la prolifération des métastases.

Par ailleurs, c’est un allié de taille pour tout ce qui concerne les maladies cardio-vasculaires. En effet, il permet de réduire certains symptômes tels que : les palpitations, l’essoufflement et la douleur dans la poitrine. Par ailleurs, c’est un hypotenseur naturel qui fait à la fois chuter la pression artérielle et diminuer le taux de cholestérol.

Mais il ne s’arrête pas là, puisqu’il est également connu pour stimuler le système immunitaire, combattre la fatigue ainsi que le stress.

Concernant ses contre-indications, il est peu recommandé pour les personnes qui souffrent d’hypotension et qui viennent de sortir d’une intervention chirurgicale ou d’un accouchement.

Il est recommandé de prendre 300 mg d’extrait sec de reishi biologique chaque jour, en moyenne.

La Schisandra : tonifie le système nerveux

La Schisandra est une vigne fruitière dont les baies rouges ont une saveur bien particulière puisqu’elles réunissent à elles seules les cinq goûts : sucré, salé, amer, acide et piquant. En médecine traditionnelle chinoise, c’est une plante considérée comme bénéfique d’un point de vue de la force vitale et de l’énergie avec un impact particulièrement positif sur le cœur, les poumons et les reins.

Les schisandrines A, B et C sont des principes actifs extraits des baies de la plante. Grâce à leurs effets neuroprotecteurs et anti-inflammatoires, elles seraient donc particulièrement indiquées dans la maladie d’Alzheimer.

Par ailleurs, la Schisandra aurait un impact sur les maladies du foie et notamment la stéatose hépatique non alcoolique grâce à une action antioxydante et anti-inflammatoire.

Il est recommandé de prendre 200 à 800 mg d’extrait sec de schisandra chaque jour (600 mg à 1,5 gr pour la poudre de plante).