D’autres études avaient déjà montré que vivre près des forêt et des espaces verts naturels avait beaucoup d’effets positifs sur la santé. Notamment, cela améliore la réaction au stress, et diminue les dommages vasculaires liés à la pollution (Bhatnagar 2021).

Cette récente étude australienne, publiée dans Environmental Health Perspectives, nous dit que cette proximité avec la nature est capable de ralentir les effets délétères du vieillissement.

Basée sur des marqueurs épigénétiques

ADN longévitéElle est une des premières à regarder cela du point de vue épigénétique, c’est à dire des modifications sur l’expression de nos gênes, induites par certains éléments du mode de vie (pour en savoir plus sur l’épigénétique et vieillissement voyez notre article). Ainsi, les chercheurs ont étudié les marqueurs d’âge biologique liés à la méthylation de l’ADN.

L’âge biologique corrélé à cette méthylation d’ADN (et plus précisément les marqueurs d’accélération du vieillissement) ont été mesurés chez 479 femmes, tout comme une estimation du volume d’espace vert à proximité de leur lieu de résidence. Pour cela des images de satellites ont été utilisées.

En fait, selon les parties de notre ADN méthylées ou pas, en fonction de la nourriture, de l’activité physique, d’éléments toxiques ou polluants, du stress…, certains gênes vont avoir tendance à accélérer le vieillissement ou plutôt à le ralentir.

La végétation a des effets sur la santé et la longévité

Verdure et foret à la campagneL’objectif des chercheurs est de mieux comprendre comment augmenter l’espérance de vie en bonne santé, ce qui est bien différent de la durée de vie totale. Les résultats enregistrés dans cette étude vont bien dans ce sens, et plusieurs effets sur la santé ont été confirmés. Effets qui s’exercent directement sur la longévité. Il s’agit par exemple :

  • d’un effet épigénétique inverse de celui observé chez les fumeurs
  • de la fonction immunitaire
  • de la réduction du tissu adipeux
  • de la fonction rénale

Enfin, une corrélation a été faite entre la quantité d’espaces verts avoisinants et la réduction de la mortalité, toutes causes confondues.

Ceci rejoint une étude de Hong-Kong en 2020 montrant que l’environnement végétal était corrélé avec des télomères plus longs, signe d’un vieillissement moins rapide.

Certes l’étude ne concerne que des femmes mais ont voit mal comment les hommes ne seraient pas également influencés par ce type d’environnement.

S’il fallait encore démontrer que l’homme est fait pour vivre en harmonie avec la nature, en voici une preuve de plus. Pourquoi il a tendance à faire le contraire est une autre histoire…