Selon une étude scientifique menée par des chercheurs de l’Université de Vienne, le relâchement cutané chez les femmes, en vieillissant, serait bien plus marqué que chez les hommes. Une différence à aller rechercher du côté de la ménopause qui entraîne la chute brutale des œstrogènes, responsable d’un vieillissement précoce du visage.

Le vieillissement du visage bien plus marqué chez la femme que chez l’homme

Voilà de quoi relancer le débat autour des inégalités homme/femme ! En effet, des chercheurs de l’Université de Vienne mettent en évidence un relâchement cutané bien plus prononcé chez les femmes que chez les hommes à partir de 50 ans. Une différence notamment due à la ménopause qui entraîne la baisse brutale des œstrogènes. Pour confirmer leur hypothèse, les scientifiques ont réuni 88 hommes et femmes âgés de 20 à 90 ans et ont systématiquement cartographié 585 points du visage à l’aide d’un ordinateur. Et le résultat est sans appel ! À partir de 50 ans, le visage s’affaisse et se froisse bien plus rapidement chez les femmes que chez les hommes.

Avec une perte brutale d’hormones féminines, c’est directement la production de collagène qui est impactée. Or, c’est une protéine qui assure la fermeté de la peau. Par ailleurs, la perte du volume des os touche les pommettes qui sont moins dessinées et le menton à tendance à rétrécir. Autre différence frappante, la perte de graisse associée à ce phénomène entraîne un enfoncement des yeux, et un affaiblissement généralisé des muscles du visage qui soutiennent les oreilles et le nez. Généralement, c’est un processus qui se poursuit jusqu’à l’âge de 60 ans et qui se stabilise ensuite.

« Les hommes et les femmes ont le même âge jusqu’à 50 ans »

Au cours de leur étude, les experts se sont également rendu compte que même avant l’âge de 50 ans, le visage de femme avait tendance à vieillir plus vite que celui des hommes. Néanmoins, entre l’âge de 50 et 60 ans, c’est un processus qui peut être trois fois plus rapide, après la ménopause. C’est certainement ce qui a poussé une responsable de l’étude, Sonja Windhager, à déclarer : « les hommes et les femmes ont le même âge jusqu’à 50 ans. C’est une progression linéaire. Mais à 50 ans, chez les femmes, ça va très vite. Il n’accélère pas à 50 ans pour les hommes. »

D’ailleurs, il apparaît que la production de collagène cutané chute d’environ 30 % au cours des cinq premières années qui suivent la ménopause. Un stade qui se situe généralement autour de la cinquantaine, mais qui varie en fonction des personnes. « Certaines femmes commencent à partir de 40 ans et d’autres, jusqu’à 60 ans. Cela semble déterminer davantage la forme du visage que l’âge réel. » Il est à noter que dans l’étude, aucune des femmes présentes ne suivaient une hormonothérapie substitutive. D’ailleurs, à l’avenir, cela pourrait être un moyen d’atténuer ce phénomène d’accélération du vieillissement du visage lié à l’âge.