Femme et miroirL’âge exprimé par le visage

On s’en doutait quand même un peu mais une vaste étude vient de le confirmer : faire plus jeune que son âge réel est signe d’une meilleure santé (et donc de longévité), alors que ceux qui paraissent plus vieux que leur âge présentent plus de troubles et de maladies sous-jacentes, liés au vieillissement.

Les chercheurs ont utilisé l’âge perçu. C’est une estimation moyenne faite en montrant des photographies du visage d’un sujet au naturel, à plusieurs personnes qui donnent un âge estimé.

Des relations entre apparence et santé

Certaines études avaient déjà montré par exemple :

  • que des cheveux gris prématurés exposaient à un risque cardiaque accru,
  • qu’un âge perçu plus faible en faisait de même,
  • que l’âge perçu était corrélé à la densité osseuse…

La dernière étude publiée, plus générale, a été menée au Centre médical Erasmus de Rotterdam (Pays-Bas) sur plus de 2600 personnes d’âge supérieur à 40 ans. Elle a permis de montrer un lien entre l’apparence du visage et les maladies liées au vieillissement.

L’âge perçu est notamment lié aux modifications des volumes graisseux du visage et aux rides. L’état de la peau dépend également de la qualité du collagène et du tissu conjonctif que l’on retrouve partout dans le corps. Ceci pourrait expliquer la relation entre apparence du visage et santé intérieure des organes.

D’après les résultats de cette étude, faire 5 ans de moins que son âge serait lié à un risque moindre de maladie pulmonaire obstructive chronique, de perte d’audition, d’ostéoporose et de cataracte. En outre, cette apparence plus jeune serait associée à de meilleures fonctions cognitives.

Discussion

Curieusement, dans l’article scientifique de cette étude, il ne semble pas être pris en compte le fait d’avoir eu ou pas des soins de médecine ou chirurgie esthétique. Il parait logique que les sujets sélectionnés n’en aient pas eu, puisque les photos étaient prises sans maquillage, ni bijoux, ni artifice de coiffure… pour l’évaluation de l’âge perçu. De plus, il serait bien étonnant qu’un lifting, ou un remodelage des pommettes à l’acide hyaluronique, améliore la densité osseuse ou l’état des artères.

On peut aussi imaginer que l’on aurait des résultats semblables en évaluant également l’âge en fonction de la silhouette et de la posture des personnes.

Dans notre vision intégrative de l’anti-âge, tout cela nous rassure : ce qui se passe à l’intérieur du corps se voit à l’extérieur, nous n’en avons jamais douté.

Sur ces principes fondamentaux, tout soin à visée esthétique anti-âge ne devrait pas se limiter aux tissus superficiels et à certaines zones du corps mais être accompagné d’une prise en charge globale des points majeurs du vieillissement de la personne (comme sa nutrition, son hygiène de vie, la correction de processus accélérant son vieillissement, etc…) en fonction de ses besoins. Les médecins travaillant dans cet esprit sont encore trop rares.

Et vous, qu’en pensez-vous ?