vieillard grabataire en fauteuil roulantUne étude récente (équipe internationale de chercheurs de l’Université Dalhousie et de Nova Scotia Health au Canada et de l’Université d’Exeter au Royaume-Uni) a été faite sur 196000 personnes de plus de 60 ans, sur la possibilité de survenue de maladie d’Alzheimer en fonction :

  • des prédispositions génétiques (hérédité du terrain)
  • d’un score de fragilité (présence de différents symptômes, handicaps, maladies liées à l’âge…)
  • du mode de vie.

Au final, l’étude conclut, comme on aurait pu s’y attendre, qu’avec ou sans prédisposition génétique, un sujet âgé dont le mode de vie est plus sain (alimentation, activité physique, sommeil, etc…) évite de s’affaiblir, et a moins de chances de voir s’installer la démence.

Ainsi, réduire la fragilité diminue très efficacement le risque de maladie d’Alzheimer.

Inversement, une fragilité installée augmente par 2,5 fois le risque de développer une démence quelque soit le terrain génétique. Ceci évoque par ailleurs l’effet de l’épigénétique où le mode de vie et l’environnement modifie l’expression des gênes d’un individu (voir notre article sur l’épigénétique).

La conclusion du Dr Kenneth Rockwood est « le risque de démence reflète des facteurs génétiques, neuropathologiques, liés au mode de vie et à la santé générale qui, à leur tour, entraînent une série d’anomalies dans le cerveau ». Il s’avère donc utile, dans le cadre de la prévention de la maladie d’Alzheimer, d’éviter activement l’installation d’une fragilité lors de l’avancée en âge.