Ces dernières années, l’étude de la sénescence cellulaire fait de plus en plus parler d’elle. En effet, de nombreuses découvertes ont permis de montrer que la suppression de ces cellules dans certaines parties du corps permettait d’inverser différents processus liés au vieillissement.

Avec l’âge, notre corps accumule un certain nombre de cellules qui deviennent « vieilles » et dysfonctionnelles, sans possibilités de les faire disparaitre. On les appelle des « cellules sénescentes » : des cellules qui arrêtent de se diviser, mais qui, pour autant, n’entrent pas en mort cellulaire comme elles le devraient.

Une récente étude menée par l’Institut scientifique Weizman met en lumière l’importance du système immunitaire dans l’élimination de ces cellules anciennes et ouvre de nouvelles perspectives aux thérapies anti-âge : les anti-sénescents.

L’importance du système immunitaire pour éliminer les cellules sénescentes

retour vers la jeunesseEn matière de stratégie anti-âge, la recherche sur la sénescence cellulaire offre de belles promesses. Voilà pourquoi, ces dernières années, de nombreux scientifiques qui étudient le vieillissement humain s’y attardent de plus en plus.

Certains tentent d’en inverser le processus pour rendre ces cellules à nouveau « métaboliquement » actives et ainsi éviter que ne se développent des maladies inflammatoires dues à leur accumulation. Quant à d’autres, ils cherchent à comprendre comment le corps élimine ces vieilles cellules et pourquoi ce mécanisme s’entrave avec l’âge.

Aujourd’hui, on connait plusieurs substances, chimiques ou naturelles, capables de favoriser l’élimination de ces cellules. On les appelle anti-sénescentes ou sénolytiques.

C’est ce qu’a employé l’Institut scientifique Weizman qui a montré l’importance de notre système immunitaire dans l’élimination des cellules sénescentes.

Dans une étude menée sur des souris, il se sont ainsi rendu compte qu’une protéine nommée perforine joue un rôle déterminant dans la clairance des cellules. La clairance étant la capacité d’un organisme à se débarrasser d’un liquide biologique (du sang ou de la lymphe par exemple). Ainsi, ils ont observé que lorsque le gène de la perforine était silencieux, les animaux présentaient une accumulation de cellules sénescentes avec un important taux de maladies liées à l’âge.

De nouvelles perspectives en anti-âge

Afin de vérifier leurs hypothèses, les chercheurs de l’Institut scientifique Weizman ont ensuite injecté un médicament appelé ABT-737 aux animaux souffrant d’un déficit de perforine. Ce médicament étant déjà connu pour améliorer la clairance des cellules sénescentes. Et le résultat est sans appel : les animaux traités montrent rapidement des signes d’améliorations physiques et comportementales.

cellules dans un tissu biologiqueLa portée de cette étude ouvre une perspective nouvelle en matière de thérapie anti-âge. Non seulement, elle prouve que le système immunitaire joue un rôle déterminant dans l’élimination des cellules sénescentes, mais elle confirme également que son impact et sa dégradation peuvent entrainer le développement de certaines pathologies liées à l’âge. Néanmoins, la prise de l’ABT-737 n’est pour le moment pas indiquée pour l’homme. En effet, utilisé pour certains types de cancer, il offre certes des résultats prometteurs, mais également des effets secondaires très durs. On pense notamment à la thrombopénie qui est une diminution du nombre de plaquettes sanguines. Néanmoins, de futures études permettant d’accroître les défenses du système immunitaire sont à prévoir pour préserver notre capital jeunesse et inverser le processus du vieillissement.

L’avis d’Anti-âge intégral

L’intérêt de cette étude est effectivement moins dans la découverte de cette molécule activant l’élimination des cellules sénescentes que dans l’implication du système immunitaire dans ce processus.

En effet, d’autres anti-sénescents de synthèse sont déjà connus mais il s’agit de médicaments anti-cancéreux ou de molécules nouvelles aux effets secondaires incertains. En revanche, on sait maintenant que l’immunité est impliquée dans le processus d’élimination des cellules sénescentes et là, on sait déjà l’améliorer par des méthodes naturelles.

On peut donc penser que conserver une bonne immunité est un des moyens d’améliorer la longévité et de reculer l’apparition de maladies liées au vieillissement. C’est déjà très bien. Si, en plus il s’avère qu’on peut la booster sans danger pour s’en servir comme « anti-sénescent » et inverser certains effets du vieillissement, c’est encore mieux. Mais ça, ce n’est pas encore certain…

Et vous, qu’en pensez-vous ?