Une récente étude, des chercheurs du National Cancer Institute du National Institutes of Health des États-Unis, montre qu’après 50 ans, les personnes qui mangent plus de protéines d’origine végétale vivent plus longtemps.

Plus de protéines végétales = moins de risque de décès

Les scientifiques constatent, que lorsque l’apport de protéines est majoritairement d’origine végétale, le risque de mortalité (toutes causes confondues) est de 5% inférieur à la moyenne.

Avec près de 400000 dossiers suivis sur une période de 16 ans, il apparaitrait aussi qu’un remplacement de seulement 3% des protéines alimentaires animales par des protéines végétales réduit le risque de mortalité  d’environ 10%.

Soupe de haricots et lentillesLa chair animale, les poissons et fruits de mer sont très riches en protéines mais les végétaux en contiennent aussi. Certains peuvent en apporter abondamment, comme les graines, algues, noix, légumineuses, certaines céréales… En particulier, le chia, le chanvre, la spiruline, l’amarante, l’avoine… sont connus pour leur richesse en protéines.

Les aliments végétaux nous protègent

Au delà de ces résultats, les chercheurs ont aussi investigué sur l’alimentation riche en fruits, légumes, céréales et légumineuses, et ils affirment qu’elle réduit les risques de :

  • syndrome métabolique, diabète de type 2 et maladie d’Alzheimer : -50 %
  • maladies cardiovasculaires : -40%
  • accident cérébrovasculaire : -29 %.

Voila qui devrait s’inscrire dans les mémoires.

Plus de végétaux et moins de « viandes »

Cette étude n’est pas la première à souligner les bienfaits d’une alimentation plus riche en végétaux, par exemple cette étude japonaise (Mingyang Song 2016) ou cette méta-analyse (X. Wang 2014) qui décrivent une réduction de mortalité, notamment cardiovasculaire. De nombreuses autres avaient montré que l’excès de viandes pouvait être mauvais pour la santé (surtout sur le plan cardiovasculaire), tout comme le manque de fibres végétales.

Un petit changement pour un grand effet ?

En revanche, cette étude est une des rares à étudier le remplacement de protéines alimentaires d’origine animale par des protéines végétales.

Ceci étant, le remplacement de 3% des protéines animales est un changement alimentaire très faible (voire difficile à mesurer). On regrettera de n’avoir pas de résultats portant sur des différences alimentaires plus marquées (par exemple 20%, 30%, ou plus, de protéines végétales). En effet, est-ce réellement ce remplacement de 3% des protéines animales qui améliore la longévité, ou bien par exemple, l’augmentation de l’apport de fibres végétales, vitamines et minéraux qui en découle ?

Tendre vers une alimentation saine

Quoiqu’il en soit, cette étude conforte des notions qui sont de plus en plus mises en évidence dans les milieux scientifiques. Ses conclusions valident également l’alimentation saine et anti-âge décrite ici. Celle-ci est plus riche en fruits, légumes, noix et graines, et en produits peu ou pas transformés. Les quantités de produits animaux sont modérées, en dessous de nos habitudes courantes occidentales.

Rappelons au passage que, si ces grands principes sont valables pour la plupart des gens, ils sont à adapter selon votre constitution (vous pouvez la déterminer ici). Les besoins de chacun sont variables. Il ne doit pas y avoir de dogme et il n’existe pas de régime idéal universel.

Notez enfin que cette étude concerne des personnes « âgées » (la soixantaine en moyenne). Il est possible que les conclusions soient différentes pour des individus plus jeunes, dans la mesure où l’on sait que la digestion des protéines devient souvent plus difficile avec l’âge (surtout après 65 ans), et que les protéines végétales semblent plus facile à assimiler.

Voyez aussi à ce sujet : mangeons nous trop de protéines ?