
Essentiel à la récupération de l’organisme et à la réalisation de certaines fonctions métaboliques (en particulier hormonales et détoxicantes), le sommeil est hélas souvent négligé dans sa qualité et dans sa quantité.
De 8 à 9h par nuit dans les années 1960, les gens qui ne dorment que 5 à 6h aujourd’hui ne sont pas rares dans nos sociétés modernes et notamment en ville. D’un autre côté dormir plus de 9h selon certaines études serait aussi mauvais pour la santé (cancers).
Le sommeil est le temps de la reconstruction des tissus (muscles) qui se fait sous influence du système parasympathique alors que la veille est le temps de la combustion et de l’activité catabolique sous influence du système sympathique.
Pendant un bon sommeil, les tensions psychiques se libèrent, les stocks énergétiques se reconstituent, la peau se régénère, les muscles se réparent, l’immunité est améliorée, etc…
Les hormones du sommeil sont la mélatonine, la testostérone, la GH (hormone de croissance), et la LH (hormone lutéinisante) et aussi la progestérone, la rénine…
Manque de sommeil et équilibre neuroendocrinien
Le mauvais sommeil et nos hormones
Un sommeil de mauvaise qualité perturbe largement notre système endocrine. Voici quelles peuvent en être les conséquences :
– augmentation du cortisol matinal (hormone du stress)
– diminution de l’hormone de croissance (GH) qui diminue déjà beaucoup avec l’âge
– augmentation des hormones thyroïdiennes T3, T4 et baisse de la TSH
– diminution de la tolérance au glucose pouvant entraîner du diabète et la prise de poids
– chute du taux de leptine (hormone de la satiété) entraînant donc une tendance à manger davantage et favorisant le surpoids.
Le mauvais sommeil et nos neuromédiateurs
Au niveau des neuromédiateurs (ou neurotransmetteurs : substances permettant la transmission de l’influx nerveux), la plupart des systèmes sont perturbés :
– baisse de la Dopamine (hormone de l’action et de l’initiative)
– baisse de l’Acétylcholine (pour la concentration)
– baisse du GABA (neuromédiateur aux effets calmants et relaxants)
– la production de Sérotonine est accélérée mais elle débouche sur une diminution de la mélatonine (hormone du sommeil).
Il en découle une mauvaise régulation de l’humeur (avec anxiété, dépression, tristesse, irritabilité), des troubles de mémoire, d’apprentissage et des fonctions cognitives (du comportement).
Sommeil et détoxication de l’organisme
Pendant votre sommeil, votre corps travaille à l’élimination de ses déchets. Le foie en particulier et les intestins travaillent sous l’influence du système parasympathique qui est plus actif pendant que l’on dort.
Sommeil et santé générale
De nombreuses maladies peuvent être influencées par le manque de sommeil : le diabète , l’HTA , l’obésité , les troubles de la mémoire, la dépression nerveuse, etc…
La digestion, qui est la base de notre santé, est perturbée par un sommeil interrompu, insuffisant ou des modifications du rythme circadien (rythme veille/sommeil) (University of North Carolina School of Medicine 2014).
La santé générale et l’immunité se détériorent lorsque l’on dort mal ou pas assez.
Pour améliorer le sommeil
Il est conseillé d’avoir :
– des rythmes de travail et de veille-sommeil réguliers. Une routine avant le coucher est souhaitable : pas d’activité intellectuelle, détente, éviter les stimuli excitants (certaines musiques, lumières, couleurs, émissions, etc…)
– une bonne literie
– un environnement propice au sommeil : éviter le bruit, les sources de lumière, et les rayonnements électromagnétiques
– une bonne aération dans la chambre, avec une température modérée
– et d’éviter trop de stress dans la journée (autant que possible) ou de savoir le gérer.
Se coucher tard nuit disait raymond devos. Les anciens disaient la nuit porte conseil. Mes parents et grands-parents disaient que les heures avant minuit comptent doubles.De nos jours avec les spéçialistes de la chronobiologie qu’en est il de ces affirmations qui me semblent etre de plus en plus d’actualité. merci de votre réponse.
Les heures avant minuit comptent doubles. C’est à la fois vrai et faux. Tout dépend de l’heure à laquelle on se couche car lors des premiers cycles du sommeil on obtient du sommeil profond essentiel à la récupération physique. Cette observation est donc vraie si on se couche tôt mais fausse si on se couche tard. Mais si on se couche après minuit on obtient la même quantité de sommeil profond que si on se couche avant minuit. Autrement dit cette affirmation avait plus de chance d’être vraie avant
tôt ou tard, il faudrait déjà pouvoir dormir, je suis insomniaque depuis l’enfance, en plus je me réveille tôt, si mon logement n’était pas si inconfortable je me lèverais mais comme je ne sais ni que faire ni où me poser sans vouloir me relever au bout de 5 minutes dans ce machin je me rendors me réveille me rendors me réveille encore et finis complètement abrutie à l’heure du réveil. A part m’épuiser physiquement et me bourrer de mélatonine je n’ai pas trouvé. (habiter un logement déplaisant génère un stress permanent qui nuit au sommeil puisqu’on ne peut pas se détendre)
(du coup, pour la dépression, les troubles cognitifs et la mémoire je confirme, ça m’a accompagné ma vie durant bien que je soie très résistante pour ce qui est des autres maladies)
Sinon, j’ai testé la solution de ne pas dormir chez soi (par exemple aller à l’hotel) c’est pratique pour vérifier si l’insomnie est bien due à l’environnement.