En vieillissant, la perte de masse musculaire est un des effets les plus courants et des plus marqués. De plus, avec l’âge, le muscle perd sa capacité à se réparer facilement après une lésion.

Le gène Klotho est connu pour fabriquer la « protéine klotho » (appelée parfois protéine de longévité) qui bloque l’action de l’insuline et du facteur de croissance IGf1 sur nos cellules mais favorise la croissance des fibroblastes qui fabriquent notre collagène. Il a été mis en évidence que son activation donne une meilleure longévité (en laboratoire chez les animaux) et, inversement, son blocage provoque un vieillissement accéléré. On sait aussi que les niveaux de protéine klotho baissent dans notre sang avec l’avancée en âge.

Un étude de l’Université de Pittsburgh vient de démontrer que l’expression de Klotho s’élève chez les jeunes souris lorsqu’elles ont à réparer un traumatisme musculaire, alors que chez les vieilles souris, ce n’est plus le cas. En augmentant les niveaux de protéine klotho de vieilles souris, les chercheurs ont pu régénérer leurs muscles abimés.

Pour ce faire, ils ont utilisé un médicament expérimental le SS-31, agissant au niveau des mitochondries (les petites centrales produisant l’énergie dans nos cellules en brûlant les nutriments avec de l’oxygène). Il apparait que les vieilles souris traitées récupèrent des muscles identiques à ceux de souris jeunes.

Le Pr Fabrisia Ambrosio affirme être capable de réparer ainsi le défaut de régénération musculaire lié au vieillissement.

Ce médicament pourrait ainsi être appliqué au traitement de réparation musculaire ou de la sarcopénie du sujet âgé mais d’autres recherches sont nécessaires pour connaître ses modalités d’administration.

Voir : comment conserver ses muscles dans l’avancée en âge >