Boire du café pourrait faire plus que vous dynamiser le matin. Sa caféine réduirait le risque de développer la maladie de Parkinson de 40 % d’après une étude récente publiée dans Neurology. Le café est décidément très étudié en ce moment.

tasse de café

Les chercheurs ont examiné la consommation de café et le risque futur de Parkinson chez 184 024 participants de six pays européens. Ils ont identifié 351 cas de Parkinson et les ont comparés à sujets témoins.

Les résultats ont montré que la consommation élevée de caféine, et la présence de ses principaux métabolites comme la paraxanthine et la théophylline, étaient liées à un risque réduit de Parkinson.

Premièrement, ces composés ont des effets antioxydants qui pourraient protéger les neurones du stress oxydatif, un facteur dans la neurodégénérescence observée dans Parkinson.

De plus, ces métabolites peuvent augmenter les fonctions des récepteurs de la dopamine (le neuromédiateur qui manque chez les parkinsoniens), ce qui compenserait la dégénérescence et la perte de neurones de cette maladie.

Les effets neuroprotecteurs seraient liés à la quantité de caféine consommée. Les sujets ayant la consommation la plus élevée montraient, dans l’étude, un risque de Parkinson diminué d’environ 40 % par rapport aux non-buveurs de café. Toutefois, les experts comme le Dr. Hwai Ooi soulignent que l‘association ne prouve pas la causalité, et que les mécanismes exacts restent encore inconnus.

Bien que les preuves soient prometteuses, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre pleinement cette relation. Par ailleurs, il faut savoir qu’une consommation excessive de café peut entraîner des problèmes de santé comme l’anxiété, des problèmes digestifs, des troubles du sommeil… Les experts recommandent donc la modération et de consulter un professionnel de santé en cas de doute sur la consommation de caféine.

Enfin, on sait que d’autres facteurs de mode de vie, tels que l’exercice aérobique, une alimentation équilibrée riche en fruits de mer, un sommeil adéquat, la gestion du stress et une activité sociale et mentale régulière, peuvent également contribuer à réduire le risque de Parkinson.

L’avis d’anti-âge intégral :

Il est rassurant de lire des études où les scientifiques avertissent bien que les mécanismes ne sont pas élucidés, et que corrélation ne veut pas dire causalité. Nous le saluons. Trop souvent des publications mettent en avant des conclusions trop hâtives et dogmatiques dont on trouve plus tard les biais, ou qui sont en totale opposition avec d’autres résultats.

Oui le café est riche en polyphénols antioxydants mais bien d’autres aliments le sont comme le cacao ou les fruits… La caféine et ses métabolites ont peut-être une action directe prévenant ou améliorant la neuro-dégénérescence qu’il faudra élucider. Il est possible aussi que les buveurs de café soient plus actifs, plus sociaux, etc… D’autres études nous le dirons peut-être.

Si la caféine est le principal principe actif, il y a aussi bien d’autres molécules dans le café qui peuvent avoir des effets variés.

Restons pondérés et un minimum critiques. Ne vous ruez pas sur la cafetière. Certaines personnes ne supportent pas le café (ou seulement la caféine), ou y sont particulièrement sensibles selon la dose…

Il est fort probable que l’action de la caféine et de ses métabolites soit intéressante pour certaines personnes et pas pour d’autres, en fonction de leur constitution, de leur sensibilité, et de leur santé du moment. 40% de résultat, c’est bien mais ce n’est pas 100%. Autrement dit, il est difficile de généraliser. Comme pour toute substance ou soin, il faut se pencher sur chaque cas et personnaliser.

Qu’en pensez-vous ?