Des chercheurs de la biotech Gero, sont arrivés à définir 10 molécules capables de ralentir le vieillissement et donc d’allonger la durée de vie grâce à une hypothèse originale.

L’étude est un peu compliquée pour le profane et en voici une explication simplifiée, pour être plus facilement compréhensible.

Ces chercheurs ont collaboré avec des russes du Skolkovo Institute of Science and Technology et de l’Institute of Physics and Technology, et des américains de l’Université de l’Arkansas pour les sciences médicales. Ils ont fait cette étude sur le ver C. Elegans, bien connu pour être utilisé dans l’observation des modifications de la longévité.

hélice d'ADNPour faire simple : les scientifiques ont d’abord collecté des données sur les changements d’expression des gènes pouvant avoir des répercussions sur le vieillissement et la durée de vie de ces vers. Il ne s’agit pas ici de manipulation génétique. Les gènes de l’ADN cellulaire peuvent « s’exprimer » ou pas, c’est à dire enclencher une fabrication de protéines particulières qui auront des actions spécifiques dans l’organisme, ou bien ne pas s’exprimer.

Ainsi, les chercheurs ont repéré les gènes impliqués dans le vieillissement de ces vers.

Ensuite, ils ont vérifié, dans une base de donnée existante, quels étaient les médicaments capables d’agir sur ces gènes en particulier. Il s’agit de la CMAP, une base de donnée américaine répertoriant les effets sur les gènes de l’humain pour quasiment tous les médicaments approuvés par la FDA (Food and Drugs Administration).

Enfin, ils ont testé ces médicaments sur les vers et ont retenu une liste de 10 molécules dont les effets se sont confirmés sur la durée de vie des vers. En fait, ils ont voulu utiliser des substances ayant des effets sur les gènes humains pour contrecarrer les effets allant dans le sens du vieillissement sur les gènes correspondants, chez le ver. Et ils ont obtenu des résultats positifs pour une dizaine de médicaments dont certains étaient déjà connus pour leur effet possible sur la longévité. Voici cette liste :

  • anisomycin
  • camptothecin b
  • GW-8510
  • H-7
  • lanatoside C
  • alsterpaullone
  • doxorubicin
  • azacitidine
  • tonzonium bromide
  • metamizole sodium.

Pour les plus actifs d’entre eux, un allongement de 30% de la durée de vie des vers a été observé.

Bien entendu, l’idée est d’appliquer ces résultats chez l’homme, dans la recherche d’une augmentation de durée de vie, ou à des fins thérapeutiques.

Maintenant, il faudra savoir quels seraient les autres effets de ces molécules sur l’être humain, car rien ne dit que leur action se limitera au ralentissement du vieillissement. Il s’agit pour la plupart de médicaments puissants dont des anti-cancéreux et des antibiotiques dont les effets secondaires peuvent être lourds. A suivre donc…