Une nouvelle étude italienne, du Département de Médecine Expérimentale de l’Université de Bologne, a été réalisée sur près d’une centaine de sujets ayant dépassé les 105 ans, puis confirmé sur une deuxième groupe de plus de 300 italiens « supercentenaires ». Elle conclue que ceux-ci ont une meilleure capacité que la moyenne à réparer leur ADN. Or, on sait que ceci confère, pour toutes les espèces, un accroissement de la longévité.

Cette meilleure aptitude à la réparation de l’ADN et donc à limiter les mutations cellulaires, serait dûe, en fait, à leur bagage génétique, plus précisément, à cinq différences dans l’activité de deux gènes chez les centenaires étudiés : les gènes COA1 et STK17A.

Ainsi le gène STK17A est impliqué dans le fonctionnement des mécanismes réparateurs de l’ADN de nos cellules (comme l’autophagie), mais aussi la lutte contre les effets de l’oxydation, ainsi que la destruction des vieilles cellules devenues inutiles (appelées cellules sénescentes) qui s’accumulent avec le temps dans le corps. Or, chez ces centenaires, son activité est accrue.

A l’inverse, le gène COA1 est moins actif que la moyenne dans certains tissus du corps, chez ces centenaires. Sans rentrer dans les détails, cette activité réduite ralentirait le vieillissement.

L’avis d’anti-âge intégral

L’étude est fort intéressante pour confirmer certains mécanismes dont la mise en oeuvre est liée à la longévité, et leur rapport avec ces deux gènes.

Il est possible que certaines personnes soient prédisposés à voir ces gènes fonctionner ainsi, et donc à être favorisés pour la longévité. Cependant, il faut bien comprendre que tout le monde possède ces gènes et que c’est leur fonctionnement qui peut varier. Nous éviterons de laisser entendre, comme certains médias qui reprennent l’étude, que la durée de vie est déterminée à l’avance par ces gènes.

En effet, d’autres mécanismes sont peut-être en jeu dans leur fonctionnement chez ceux qui vivent très longtemps. Il est aussi bien possible qu’un certain mode de vie, et/ou un environnement particulier, aient une action sur ces deux gènes. C’est ce qu’on appelle l’épigénétique, et qui peut dépendre de nous.