pilules pour dormir

Une étude récente publiée dans la revue Sleep met en lumière les effets préoccupants de la consommation prolongée de somnifères chez les personnes âgées. Menée sur plus de 6 700 participants de 65 ans et plus, cette recherche révèle que l’utilisation régulière de ces médicaments est associée à une perte d’autonomie plus rapide, affectant des activités quotidiennes telles que s’habiller, se déplacer ou se nourrir.

Une perte de fonctions accélérée avec les somnifères

L’étude montre au final que la dégradation fonctionnelle est plus marquée chez les utilisateurs de somnifères que chez ceux qui souffrent aussi d’insomnie mais sans la traiter avec des médicaments chimiques.

On estime en France que plus de 3 millions de personnes prendraient régulièrement, voire quotidiennement ce type de médicament.

Notez qu’on savait déjà, par d’autres études, que tranquillisants et somnifères accéléraient le vieillissement cérébral.

Benzodiazépines et apparentés

Ici, les somnifères en question, principalement des benzodiazépines et produits proches tels que le Zolpidem (Stilnox), la Zopiclone (Imovane) ou le Lormétazépam, sont largement prescrits en France, avec beaucoup trop de seniors concernés.

Ces substances agissent sur le système nerveux central, induisant le sommeil mais entraînant également des effets secondaires tels que :

  • la diminution des réflexes,
  • une vigilance réduite,
  • des troubles de l’équilibre
  • une coordination altérée
  • une faiblesse musculaire accrue et à une mobilité réduite, à plus long terme.

Malgré les recommandations de la Haute Autorité de Santé, qui préconise une utilisation limitée à trois semaines, une proportion significative de personnes âgées continue de consommer ces médicaments sur de longues périodes, souvent sans vrai suivi médical adapté.

Employer des solutions alternatives contre l’insomnie

Les chercheurs soulignent l’importance de traiter l’insomnie par des approches alternatives, telles que les thérapies cognitivo-comportementales, afin de préserver l’autonomie et la qualité de vie des seniors.

Cette étude souligne la nécessité d’une vigilance accrue quant à la prescription et à l’utilisation des somnifères chez les personnes âgées, en mettant l’accent sur des solutions non médicamenteuses pour traiter les troubles du sommeil.

Voyez notre article sur la perte de sommeil en vieillissant et les moyens naturels pour y remédier.

 

Ici : l’étude originale dans la revue Sleep