sourire en vieillissant

Le Dr Christophe Raygot, chirurgien dentiste spécialisé en esthétique dentaire, décode le mystère sur les expressions du tiers inférieur du visage.

Il en découle une méthode logique pour rajeunir le sourire, tenant compte de ce que le visage exprime.

Le sourire décodé : un concept original

Les expressions sont le ciment social de notre société. Vous comprendrez par quels mécanismes les expressions vous affectent, pourquoi certains sourires nous émeuvent plus que d’autres, comment nos expressions se transforment avec les années diminuant ainsi notre potentiel attractif. Son livre propose des solutions inédites pour renforcer le pouvoir attractif du sourire et effacer les expressions négatives qui se gravent sur le visage avec le poids des années.

Se fondant sur les recherches les plus récentes faites en sciences sociales, biologiques et médicales, il introduit la notion de biocode° de l’attraction physique.

Il précise ainsi les mécanismes neurologiques qui relient beauté, sourireexpression, émotion et attraction.

Toutes les propositions de traitements sont argumentées à l’aide d’un nouvel outil de mesure destiné à quantifier l’impact émotionnel attractif : le See index® (Smile esthetic and expressive index ®), véritable cartographie qui évalue en 21 indices les structures du tiers inférieur du visage. Outre l’objectif de diagnostic, cet outil a pour but d’accompagner le patient en répondant précisément à ses questions : pourquoi intervenir sur une structure spécifique, comment (quelle technique et quel spécialiste), de « combien » sera l’amélioration. Comme le souligne le professeur Pierre Gosselin, cet ouvrage « constitue une source d’inspiration pour la recherche dans le domaine de l’attraction interpersonnelle et de la communication émotionnelle.

Vous ne regarderez plus jamais votre visage et celui des autres de la même façon !

Vieillissement du sourire

Avec l’âge, les sourires se ressemblent

L’identité d’un sourire est constituée, d’une part, par la forme des dents et, d’autre part, par leur disposition les unes par rapport aux autres. Leur juxtaposition au sein de l’arcade dentaire produit un jeu d’ombres et de lumières, de couleurs et de formes, qui crée une dynamique unique spécifique à chaque individu, dont il existe une infinité de variations. Au final, l’ensemble de la dentition est bien plus que la somme des différentes dents. Cet ensemble génère son propre mouvement, qui rejaillit à son tour sur la configuration des éléments qui le composent.

Or, l’altération morphologique liée à l’âge modifie radicalement cette organisation. L’action des mécanismes d’usure et d’érosion tend à uniformiser l’aspect de chaque dent, qui perd peu à peu ses propriétés intrinsèques : le bord incisif se réduit en longueur, donnant une forme globalement plus trapue, l’épaisseur de l’émail se trouve amoindrie, la forme, triangulaire, ovoïde ou rectangulaire, est modifiée ainsi que le volume de la dent. La typologie de la dent est donc globalement atténué et les marques identitaires s’estompent progressivement.

Parallèlement à l’usure, la typologie dentaire tend à disparaitre, les dents finissent par se ressembler.

Et ce n’est pas tout ! En plus de cet appauvrissement morphologique observé sur chacune des dents apparaît une modification de l’impact de leur disposition les unes par rapport aux autres. En effet, en s’amenuisant, les dents perdent également en amplitude ; la particularité de leur agencement tend donc à se réduire proportionnellement. L’impression de mouvement perceptible sur chaque élément est diminuée, la dynamique globale s’affaiblit, on aboutit à un effet dit « de bloc dentaire » où l’on distingue moins bien les dents les unes par rapport aux autres. Il faut encore ajouter à cela les récessions gingivales qui ont tendance à donner un aspect plus triangulaire aux dents et à uniformiser leur apparence. Enfin, la perte de luminosité les rend plus sombres, donc moins présentes, ce qui aggrave davantage le phénomène d’uniformisation des sourires.

Effacement des caractères identitaires du sourire suite à l’usure dentaire

Usure et vieillissement dentaire modifient le volume, la forme et la couleur des dents

Sur le plan esthétique, nous estimons que l’usure dentaire justifie une intervention esthétique au-delà d’une perte de 30 % de la longueur initiale de la dent. Pourquoi?
Au-delà, la dent perd sa typologie (sa forme) qui est le support majeur de l’identité du sourire. La longueur, le positionnement, le volume et la blancheur des dents sont impliqués dans l’expression du sourire.

  
Modification de la forme et de la couleur des dents en fonction des années

La forme des dents change en vieillissant

L’usure dépend de quatre mécanismes : l’attrition, l’abfraction, l’érosion et l’abrasion.

  • L’attrition
    C’est l’usure liée au frottement des dents entre elles. Elle dégrade principalement les bords incisifs des canines et des incisives.
    En fait, l’usure dentaire due à l’attrition se rencontre chez les « grinceurs ». La pathologie associée à ce mécanisme, appelé « bruxisme », est un réflexe qui se déclenche involontairement, par épisodes, tant le jour que la nuit.

  • L’abfraction
    C’est l’usure de la dent au niveau du collet. Elle est détectable par une perte d’émail du côté des lèvres. Ses causes sont indirectes. Le bruxisme et le « clenching », (serrage intense des deux maxillaires), dissolvent l’émail à distance du contact inter-dentaire. Cette dissolution concerne la couche de cristaux d’émail, ainsi que la dentine.  Elle est plus marquée en cas d’acidité entretenue par la plaque dentaire.

  • L’érosion
    C’est une perte de substance due à un processus chimique. Sa cause principale est l’alimentation. Les acides des aliments déminéralisent l’émail  etla dentine. Tous les aliments ayant un fort taux d’acidité sont en cause : jus de fruits, sauces vinaigrées, sodas… Consommés en quantité excessive, ils participent de façon déterminante à l’érosion dentaire.

  • L’abrasion
    C’est la conséquence d’une usure mécanique causée par le frottement d’une substance autre que celle de la dent opposée. L’exemple le plus fréquent : brossage intempestif avec des dentifrices trop abrasifs et brosse à dent trop rigide.

La couleur des dents change

La couleur des dentsDepuis leur apparition il y a une vingtaine d’années, les produits de blanchiment dentaire ont acquis une grande notoriété. Pourtant, aussi efficaces soient-ils, ils montrent des limites et ne répondent qu’à une partie des problèmes de coloration. Pourquoi ? Plusieurs phénomènes modifient la couleur au cours du vieillissement. Ces produits n’agissent que sur les colorants externes qui au cours des années diffusent très lentement vers l’intérieur de la dent. Les produits de blanchiment n’ont, en revanche, aucune action sur la colorations du vieillissement dues à la perte de substance (usure) et la modification de structure de l’émail et de la dentine.

Lorsque le bord incisif, de la dent s’est usé de plus de 2,5 mm, la dentine est directement exposée dans la cavité buccale. L’émail ne joue plus son rôle protecteur vis-à-vis de la dentine. La diffusion des colorants à l’intérieur de cette dernière s’accélère. Ceci explique en partie pourquoi le changement de coloration n’est pas constant dans le temps et qu’il est, dans la plupart des cas, beaucoup plus marqué à partir de quarante ans.

La dentine est d’une nature extrêmement poreuse. Elle apparaît comme une structure percée de petits canaux, nommés « tubulis ». Au fil du temps, ces canaux se comblent avec une nouvelle dentine. Au final la couleur de la dentine sera moins lumineuse ce qui aura aussi tendance à foncer la teinte globale de la dent.

L’émail cette couche protectrice minéralisée à 97% qui enveloppe la dent subit aussi les affres du temps. Il réduit la luminosité des dents : en s’affinant et devenant plus transparent et plus jaune.

C’est l’ensemble de ces processus – pénétration des colorants, assombrissement de la dentine et affinement de la couche d’émail  – qui participe à la diminution de la luminosité associée au changement de teinte vers des tons jaunes, puis ocres.

Sourire et vieillissement du bas du visage

Les marques du temps

Avec le poids des années, les visages tout en rondeur, caractéristiques de la jeunesse, s’affaissent, les traits expressifs positifs s’infléchissent irrémédiablement pour laisser place à des expressions négatives.

Il a été démontré qu’avec le temps les visages deviennent moins attirants. Les travaux scientifiques en attribuent la cause à la réduction de l’impact des codes biologiques de la jeunesse. Notre approche bio-sociale montre que cette analyse est partielle et qu’il faut aussi prendre en compte l’impact du code sociologique expressif : Les visages avec l’âge affichent involontairement des expressions négatives de tristesse et de colère, et des sourires qui perdent en intensité. C’est l’ensemble des déterminants biologiques de jeunesse et sociologiques expressifs qui contribue à la baisse de l’attractivité.

Un visage qui se grave

Les expressions négatives qui se gravent affectent le visage par trois mécanismes qui sont, le marquage des sillons, la modification de la forme des structures et enfin le changement de positionnement des structures. C’est la conjonction de ces phénomènes qui crée la confusion des codes, affichant des expressions négatives en simulant l’activité des muscles des expressions de tristesse et de colère.

Visage qui vieilli en naturel Visage qui vieilli en filaire orange

Nous observons le marquage de deux sillons. Le plus supérieur, le sillon naso-génien, part de l’aile du nez et oblique légèrement vers l’extérieur par suite de la fonte graisseuse malaire (de la joue) et de sa ptôse (descente). Il constitue un trait visible expressif caractéristique de la colère et de la tristesse. Le second, le pli d’amertume, également présent dans les expressions de tristesse et de colère, se fige pour toujours aux coins de la bouche.

La fonte du tissu labial et la ptôse des joues transforme l’architecture des lèvres qui deviennent plus fines, comme aspirée vers l’intérieur de la bouche, plus étirées horizontalement. Les commissures plus basses, créent une concavité vers le bas. Cette nouvelle architecture brouille le langage expressif car elle rappelle le positionnement de la lèvre dans l’expression de la moue, sous la contrainte oblique et vers le bas des muscles dépresseurs angulaires obliques et des muscles de la houppe du menton.

La perte de visibilité des dents supérieures et l’apparition des dents inférieures, conséquence de l’usure dentaire et de la ptôse du masque cutané, aggrave la confusion, car les dents inférieures aussi sont visibles dans l’expression de tristesse..

La vue de profil en transparence démontre l’ampleur du remodelage tissulaire et de l’amplitude des modifications considérables de positionnement des structures.

Visage en filaire de profil orange Visage en filaire de profil orange Zoom

Nous cherchons à détecter les moindres modifications de l’expression car elles conditionnent l’harmonie des rapports sociaux. L’ampleur de ces remodelages tissulaires a un double impact: des expressions négatives qui se gravent sur le visage ainsi que des expressions positives qui perdent leur intensité, le tout réduisant le potentiel attractif du visage.

Voyez maintenant comment on rajeunit un sourire >