Des chercheurs ont étudié l’effet d’une plante japonaise Ashitaba (Angelica Kleiksei) sur des vers et des mouches qui sont des modèles habituels pour ce genre d’expérimentation concernant les modifications de la longévité. Ils ont pu ainsi augmenter de près de 20¨% la durée de vie des insectes.

plante ashibataCette plante est utilisée traditionnellement contre les infections, les troubles digestifs, l’hépatite… Des études ont déjà mis en évidence d’autres effets comme la baisse du taux de sucre sanguin et du stockage des graisses, augmentation des niveaux d’antioxydants, élimination de cellules cancéreuses…

En fait, les scientifiques ont découvert maintenant que cette plante contient une substance qui permettrait de lutter contre l’âge (un flavonoïde dénommé DMC) en stimulant les processus d’autophagie cellulaire. Il s’agit d’un phénomène naturel de nettoyage et régénération des cellules dont les incidences sur la santé ont été très étudiées ces dernières années.

Toutefois, les auteurs de l’étude concluent qu’il faut rester très prudent avant d’extrapoler ces résultats à l’homme. Cela demandera des études cliniques documentées.

L’avis d’anti-âge intégral

Ces dernières décennies, les études démontrant les effets de certaines molécules sur la longévité des modèles animaux (notamment les insectes) commencent à s’accumuler. Ces substances agissent généralement sur les grands mécanismes liés au vieillissement comme l’oxydation, l’allongement des télomères, l’autophagie, les cellules sénescentes, la voie mTOR, l’AMPK, les sirtuines, etc…

Même si, pour le moment, aucune application clinique n’a pu démontrer formellement qu’elles augmentaient la longévité de l’être humain, ces études nous permettent de mieux comprendre comment tous ces mécanismes interviennent et sont intriqués dans le vieillissement. Ce n’est pas une mince affaire.

Dans le cas présent, il s’agirait d’une preuve de plus qu’activer l’autophagie serait bon pour la longévité mais il y a aussi peut-être d’autres mécanismes à l’action ici puisque cette plante contient d’autres principes actifs dont des antioxydants.

En tout cas, cette nouvelle molécule présente de la famille des flavonoïdes (comprenant de nombreux antioxydants) a donc été découverte comme un activateur de l’autophagie. Elle vient s’ajouter à d’autres comme le resvératrol, l’EGCG du thé vert, la berbérine… qui ont aussi montré cette propriété et il est plus que probable que de nouveaux activateurs seront découverts. Peut-être justement en étudiant ces plantes « dites de longue vie » utilisées dans les médecines traditionnelles.

Quand on étudie le fonctionnement du processus d’autophagie, on se rend compte que d’autres facteurs sont primordiaux pour faire entrer nos cellules dans ce mode réparateur et régénérateur. Il s’agit par exemple de la restriction calorique (ou du jeune), de l’activité physique, de la restriction en protéines, de l’activité du système nerveux parasympathique, etc… qui sont également connues pour améliorer la longévité dans les études.

Il parait donc logique de penser que la simple prise d’une substance stimulant l’autophagie ne fait pas tout.

Maintenant, le plus compliqué est de savoir comment employer ces substances, naturelles ou pas, et comment les choisir pour obtenir un effet rallongeant notre espérance de durée de vie. Il y a fort à parier que cela se fera dans une approche globale et pas avec une pilule miracle rallongeant la vie.

L’avenir nous le dira…

Et vous, qu’en pensez-vous ?