cacao, noix et cuivre

Le cuivre est un micronutriment indispensable en très faible quantité, comme tous les oligoéléments. On en trouve moins d’un gramme dans notre corps, stocké surtout au niveau du foie.

Il agit surtout au niveau du système immunitaire, de la lutte contre les radicaux libres et l’inflammation, ainsi que dans le fonctionnement des neurones. Quand l’âge avance, il est salutaire dans les problèmes d’arthrose car il régule aussi des mécanismes de l’inflammation.

Besoins en cuivre et carences

L’apport quotidien recommandé en Europe est de 2 mg pour un homme adulte et 1.5 mg pour une femme.

Les études montrent que les occidentaux ont souvent une alimentation légèrement déficiente en cuivre (moins de 1.5 mg, voire moins de 1 mg par jour). Les carences modérées ne sont pas si rares, surtout chez les personnes ayant des troubles intestinaux entraînant une malabsorption.

La transpiration est une voie de déperdition importante pour le cuivre.

Le manque de cuivre peut entraîner :

  • une baisse de l’immunité : fragilité aux infections, mauvaises défenses (qui déjà s’affaiblissent en vieillissant),
  • la construction ou la régénération osseuse, cartilagineuse et ligamentaire,
  • des troubles de la pigmentation de la peau et des cheveux,
  • l’augmentation du risque cardiovasculaire : coagulation trop rapide, troubles du rythme cardiaque…
  • de l’anémie (pâleur, faiblesse…),
  • de la décalcification…

Ces carences peuvent venir, comme nous l’avons vu, d’un manque dans l’alimentation quotidienne, mais aussi d’une mauvaise assimilation/digestion intestinale. De même, des apports alimentaires importants en zinc et en fer peuvent limiter l’absorption du cuivre.

Ou trouvez le cuivreOù le trouver dans les aliments ?

On le trouve en grande quantité dans le foie des animaux, puis dans le cacao, les céréales complètes, les noix, les huitres et autres coquillages, les raisins, et en quantité moindre dans les haricots secs, la pomme de terre, le soja et les lentilles.

Les sucres rapides, le calcium et la vitamine C peuvent limiter son absorption digestive.

Principales sources de Cuivre pour 100g (en mg)
Foie, veau, cuit 20,1
Foie, agneau, cuit 8,45
Champignon, shiitaké, séché 5,17
Abat, cuit (aliment moyen) 5,06
Céréales complètes 4,98
Calmar ou calamar ou encornet 2,11
Noix de cajou 2
Crabe 1,99
Chocolat noir 1,7
Sésame, graine 1,58
Noisette 1,5
Tournesol, graine 1,5
Huître 1,45
Noix, fraîche 1,34
Lin, graine 1,22

Source: https://ciqual.anses.fr

Les actions du cuivre dans l’organisme

Oxygénation, respiration

Le cuivre joue un rôle dans la fabrication de l’hémoglobine qui transporte l’oxygène dans le sang, et dans la fabrication des globules rouges. Il intervient aussi dans la respiration cellulaire via les cytochromes. Il améliore l’absorption intestinale du fer, pouvant ainsi améliorer certaines anémies.

Système immunitaire

Le cuivre a une action stimulante de l’immunité naturelle. Il stimule la multiplication des cellules de défense (les lymphocytes). Connu depuis l’antiquité pour son pouvoir antiseptique, il aide à combattre les processus infectieux viraux ou bactériens. Pour anecdote, des ouvriers du cuivre furent mieux protégés lors d’épidémies de choléra au 19° siècle. Depuis 2010, des hôpitaux utilisent les propriétés antibactériennes du cuivre (dans les équipements et le mobilier) pour réduire les infections nosocomiales.

Cerveau et neurones

Le cuivre intervient su niveau de plusieurs enzymes dans la transmission de l’influx nerveux et également dans la mémoire, le sommeil et l’attention. En particulier il participe au bon maintien de la gaine de myéline protégeant les nerfs.

Cuivre et rhumatismessuperoxyde dismutase SOD

Le cuivre améliore les troubles douloureux liés à l’arthrose selon certaines études. Il agit en limitant l’inflammation, comme un anti-inflammatoire naturel. Il aide aussi à lutter contre la production de radicaux libres. Il est antioxydant par le biais de la superoxyde dismutase (SOD).

Il favorise la synthèse du collagène et pourrait avoir ainsi un effet réparateur sur le cartilage et les ligaments des articulations. Il est aussi impliqué dans la minéralisation des os et dans le maintien de la masse osseuse.

L’emploi du cuivre en oligothérapie (médecine par les oligoéléments) est un classique pour les douleurs articulaires et arthrosiques, tout comme l’emploi des bracelets de cuivre de certaines médecines traditionnelles.

Pigmentation

Le cuivre participe à la formation de la mélanine, ce pigment qui donne de la couleur à nos cheveux et à notre peau, et qui nous protège du soleil. Une carence peut entrainer des troubles de la pigmentation et des cheveux prématurément blancs.

La supplémentation

Les suppléments de cuivre sont surtout utilisés à dose très faible, par voie sublinguale en oligothérapie. On les emploie classiquement contre les états fébriles ou grippaux, les inflammations rhumatismales, certaines anémies, les terrains infectieux…

Certains rhumatologues l’utilisent aussi à dose pondérale (quelques milligrammes par jour) dans l’arthrose.

Lorsque les niveaux de cuivre sanguins ne sont pas suffisants, une complémentation peut être utile avec des sels de cuivre. Les plus couramment employés et correctement assimilés sont le gluconate, le pidolate, et les formes de cuivre chélaté, comme le bisglycinate.

 

Olivares M, Uauy R. Copper as an essential nutrient. American Journal of Clinical Nutrition, Vol 63, 791S-796S, 1996.
Richard-Miceli C, Mazières B, Dougados M. Evaluation du cuivre dans le traitement symptomatique de
la gonarthrose. Réflexions Rhumatologiques, 2000;28:3-6.