baies rouges anti-oxydantes

Vitamine A, C, E, polyphénols, flavonoïdes, glutathion, sélénium, coenzyme-Q10, quercétine…
On parle beaucoup de ces fameux antioxydants qui doivent nous protéger des « radicaux libres » et du vieillissement accéléré mais sans trop bien comprendre.
Essayons d’y voir plus clair.

Méchants radicaux libres et bons antioxydants ?

Les radicaux libres, c’est quoi ?

Pour comprendre les antioxydants, il faut comprendre les radicaux libres (RL). Ceux-ci sont produits lors de réactions impliquant l’oxygène : respiration, digestion, effort musculaire, défenses contre l’infection… (en gros, des réactions de combustion). Ce sont diverses molécules ayant en particulier un électron « en trop », qui les rend très instables et réactives.

Tant que qu’un système antioxydant n’a pas neutralisé les choses, les RL vont « contaminer » d’autres molécules qui vont alors devenir des RL dans un processus en chaîne. On appelle cette contagion de « l’électron en trop » : l’oxydation.

Les RL sont souvent présentés comme des agresseurs de notre santé voire des poisons. Ce n’est pas si simple. En fait, oui, les RL peuvent causer des dégâts sur nos cellules et nos tissus mais ils sont produits naturellement et normalement dans notre corps essentiellement par nos mitochondries*, au sein de toutes nos cellules. Ils participent en permanence à la régulation de production d’énergie, à nous débarrasser de certaines bactéries ou virus, ou de nos propres cellules qui sont devenues trop « malades » ou trop vieilles (afin d’éviter qu’elles ne deviennent cancéreuses par exemple).

Les RL sont donc utiles. On a cru longtemps qu’il fallait à tout prix combattre l’oxydation et que celle-ci était la cause majeure du vieillissement. Depuis 2011-2012, on sait que les choses sont plus complexes et que les problèmes viennent surtout lorsque nos propres défenses antioxydantes et systèmes de régulation sont dépassés.

flacon de complément alimentaire antioxydantC’est donc l’excès de radicaux libres (appelé « stress oxydant » ou « stress oxydatif ») qui pose problème, car il aboutit alors à une altération des parois de nos cellules, de nos protéines, et même de notre précieux ADN.

L’accumulation de RL est toxique pour toutes nos cellules. Celles de notre peau y sont encore plus exposées, car soumises aux UV du soleil et à la pollution environnante qui l’accentuent.

Pourquoi aurions nous trop de radicaux libres ?

La réaction en chaîne, tant qu’elle n’est pas stoppée par un antioxydant, fait que la production de RL augmente rapidement. Notre corps possède heureusement des défenses antioxydantes, impliquant de nombreux mécanismes, pour éviter les dégâts.

Hélas, en vieillissant, nos mitochondries ont tendance à moins bien fonctionner et à s’abîmer (un peu comme un vieux générateur). Elles produisent alors trop de radicaux libres.

Un déséquilibre de nos défenses anti-radicalaires peut être lié à un manque d’antioxydants dans notre alimentation. En particulier, la cuisson trop forte et la conservation des aliments détruisent un grand nombre d’antioxydants.

D’autres facteurs vont exagérer la production de RL, et donc l’oxydation dans le corps (voir par exemple âge, tabac, surpoids et oxydation) :

  • le tabac et l’alcool,
  • la pollution,
  • les substances toxiques, les médicaments,
  • le stress,
  • le manque de sommeil,
  • le soleil, les UV et les radiations électromagnétiques en tous genres,
  • les maladies inflammatoires et infectieuses,
  • le surmenage physique et intellectuel, etc…

Les réactions d’oxydation en chaîne altèrent notamment nos fameux «acides gras insaturés», composants des membranes protectrices de nos cellules, qui perdent ainsi leur perméabilité et leur souplesse. Leurs échanges avec le milieu extérieur sont ralentis : assimilation, excrétion, transmission d’influx hormonal ou nerveux… L’oxydation peut attaquer les protéines des composants à l’intérieur même des cellules, jusqu’à leur noyau et toucher l’ADN. La cellule peut devenir alors anormale, précocement sénescente, cancéreuse, ou bien mourir.

C’est donc lorsque le corps est dépassé pour lutter contre une oxydation débordante qu’il peut avoir besoin d’aide (d’antioxydants par exemple). On appelle cet état le « stress oxydatif ».

Ce stress oxydatif est fortement lié au vieillissement, à l’inflammation, et à de nombreuses maladies (aiguës ou chroniques). Notre corps s’oxyde (on pourrait dire « rouille ») de plus en plus avec l’âge. Les mécanismes essentiels de ses fonctions se grippent peu à peu, à commencer par nos mitochondries et leur production d’énergie.

Les antioxydants agissent sur les radicaux libres pour les neutraliser. Ainsi, en permanence dans notre organisme, des RL se produisent et nos antioxydants les rendent ensuite inoffensifs. Lorsque ce fragile équilibre est perdu, les problèmes de santé arrivent.

Radicaux libres et maladies

Les études montrent une corrélation avec un grand nombre de maladies mais, là encore, il faut comprendre que si les RL en excès peuvent déclencher des maladies, les dernières études montrent que les maladies elles-mêmes sont aussi bien la cause que l’effet de cette production de RL.

Les maladies liées à l’excès d’oxydation sont principalement :Maladie et Oxydation

  • le cancer (attaques oxydatives sur l’ADN des cellules saines qui deviennent alors anormales)
  • les maladies cardiovasculaires (artériosclérose et oxydation des lipides)
  • la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)
  • les complications du diabète (par oxydation du glucose)
  • les maladies liées à l’inflammation chronique

Substances anti-oxydantes et classes d’antioxydants

Il s’agit de nos défenses anti-radicalaires qui peuvent limiter les dégâts de l’oxydation. Les antioxydants restaurent un équilibre avec les radicaux libres mais ne les suppriment pas totalement (heureusement). En fait, trop peu de réactions d’oxydation et de radicaux libres n’est pas compatible non plus avec une bonne santé (voir dans cet article).

Il existe de nombreuses catégories d’antioxydants, et il s’en découvre régulièrement. Il n’est donc pas question ici d’en faire une liste exhaustive.

Antioxydants fabriqués par notre organisme

Notre corps fabrique des antioxydants comme le glutathion, les enzymes superoxyde dismutases (SOD), catalase et glutathion peroxydase, l’acide urique, le coenzyme Q10, la mélatonine, l’acide alphalipoïque, etc…

Antioxydants venant de l’alimentation

Certains nutriments essentiels :
vitamines (surtout A, E et C), oligo-éléments (Cuivre, Sélénium, Zinc, Manganèse…)

Substances alimentaires :

  • les polyphénols extrêmement variés. Pour simplifier, nous les séparons en :
    – flavonoïdes (plus de 4000 !) : anthocyanes, flavonols, catéchines, isoflavones, flavanols, quercétine…
    – non flavonoïdes : acides phénols, stilbènes comme le resvératrol, les curcuminoïdes, les lignanes…
  • les caroténoïdes dont le lycopène, le bêtacarotène, l’astaxanthine, la lutéine, la zéaxanthine…betacarotène
  • et d’autres substances spécifiques comme certains acides aminés (taurine par exemple)…

Notons que certains antioxydants produits par notre corps (comme certains enzymes) ont besoin, pour bien fonctionner, d’oligo-éléments : Cu, Mn, Mg, Zn et Se, ou de certaines vitamines apportées par nos aliments.

De nombreuses molécules ont, en fait, un pouvoir antioxydant, d’intensité très variable.

Aliments et antioxydants naturels

Les antioxydants sont dans un grand nombre d’aliments. Leurs sources sont très variées. Cependant, les plantes, soumises en permanence aux UV du soleil, ont dû développer de puissants antioxydants pour survivre, en particulier les polyphénols et les caroténoïdes. Pour ces raisons, une alimentation riche en fruits et légumes peu cuits est salutaire.

Des aliments riches en antioxydants :

  • Vitamine C : poivron, goyave, oseille, citron, orange, kiwi, choux, papaye, fraises…
  • Vitamine E : huile de tournesol, germe de blé, soja, maïs, beurre, margarine, œufs…
  • Vitamine A : foie, beurre, œufs…
  • Sélénium : poissons, œufs, viandes…
  • Zinc : fruits de mer, viandes, pain complet, légumes verts…
  • Coenzyme Q10 : soja, boeuf, petits poissons, épinards…
  • Lycopène : tomate et fruits rouges…
  • Astaxanthine : krill, crevettes, crustacés au pigment rouge…
  • Acide alphalipoïque : épinard, viandes rouges, brocolis…
  • Polyphénols (flavonoïdes et tanins en particulier) : tous les fruits et légumes colorés, baies, vin, thés…

Autres nutriments au potentiel anti-oxydant :

  • Certaines vitamines B : B1, B5, B6,
  • Certains acides aminés : acétyl-L-carnitine, méthionine, cystéine, taurine…,
  • Les acides gras oméga 3,
  • L’acide hyaluronique…

la liste est non exhaustive.

Les conseils pratiques d’Anti-âge Intégral :

Vous trouverez certains de ces produits antioxydants chez les fournisseurs que nous avons sélectionnés. Ces produits sont de bonne qualité et suffisamment dosés, sans être trop chers. Les plus intéressants en anti-âge (selon nous) ont plusieurs autres actions positives sur la longévité, et ralentissent les voies métaboliques liées au vieillissement. Ce sont notamment :

Le trans-resvératrol : c’est un grand classique des remèdes anti-âge, grand antioxydant mais aussi anti-glycation, anti-inflammatoire… Il favorise aussi la production d’énergie dans nos cellules, renforce le système vasculaire, et prévient beaucoup de maladies liées au vieillissement selon de nombreuses études (diabète, cancer, athérosclérose…) en activant nos sirtuines. Les doses efficaces selon les études réalisées et les effets recherchés sont entre 150 et 400 mg par jour. (pour en commander : Trans-resvératrol à 150 mg ou Trans-resveratrol à 250 mg)

L’ECGC de thé vert (extrait titré en polyphénols et flavonoïdes de thé vert) : c’est aussi un antioxydant puissant. Prendre en traitement de fond 800 à 1200 mg par jour. Beaucoup d’études aussi sur la prévention des cancers (digestifs, sein, poumon…), des effets contre la formation du mauvais cholestérol et protecteurs cardiovasculaires, également stimulant des défenses immunitaires, anti-glycation… (pour en commander : Thé vert)

Le coenzyme Q10 : relance en même temps l’activité de production d’énergie cellulaire, favorise l’autophagie (régénération cellulaire), est protecteur cardio-vasculaire et du système nerveux… 40 à 100mg/jour. (pour en commander : Co-enzyme Q10)

La curcumine : également anti-inflammatoire majeur bien connu, possède aussi un effet sénolytique, favorise l’autophagie, est anti-glycation… La dose classique est d’environ 1000 mg/jour d’extrait de curcuma.

La quercétine : encore un super-nutriment, jouant à la fois sur le vieillissement, l’oxydation, les cellules sénescentes, la glycation, la production d’énergie, les réactions allergiques, l’autophagie… Entre 100 et 200 mg/ jour en moyenne.

D’assez nombreux médecins soulignent qu’une association de différents antioxydants est préférable à la prise d’une seule substance. Dans ce cas, les doses de chaque produit peuvent être réduites grâce à l’effet de synergie.

Preuves d’action des antioxydants en anti-âge

Vers les années 50, il est démontré que l’alimentation des pays méditerranéens, riche en antioxydants, offrait une meilleure santé. Même s’ils ne sont pas les panacées anti-âge que l’on a cru au début, et si les données sur leur action directe restent encore incomplètes, les antioxydants ont fait l’objet de nombreuses études prouvant leur importance pour la santé.

Chez l’animal, des expériences ont allongé l’espérance de vie par des apports d’antioxydants (Science 2000; 289: 1567-1569 Merlov et coll.).

Il a été montré que l’addition de vitamine C et E réduit significativement les anomalies de la peau induites par les UV, et ce d’autant plus que la peau a un phototype clair (S Briganti et coll.).

L’étude SUVIMAX (SUpplémentation en Vitamines et Minéraux AntioXydants) a relevé une diminution du risque de cancer et une amélioration de la longévité avec les anti-oxydants.

Egalement, on a montré que le glutathion, le zinc et le sélénium, limitaient les dommages produits aux fibroblastes de la peau, par les UVA (JC Beani et coll.).

Contre le cancer, il a été mis en évidence un effet protecteur des fruits et légumes riches en antioxydants, dans l’alimentation. L’influence de l’alimentation sur les maladies cardiovasculaires est bien établie. Un manque d’antioxydants conjugué à un excès de mauvaises graisses (lipides oxydés) est extrêmement néfaste.

Les processus de digestion, respiration et la fabrication d’énergie au niveau cellulaire sont producteurs de radicaux libres. Aussi, certains auteurs conseillent d’éviter les efforts physiques trop intenses et prolongés, le surmenage mental, voire d’adopter une restriction calorique, ce qui, pour paraître logique, reste malgré tout controversé par d’autres.

Enfin, le Dr Ames et une équipe de chercheurs de mitochondrieBerkeley ont montré, par exemple, qu’une supplémentation antioxydante (acétyl-L-carnitine et acide alpha-lipoïque) rajeunissait des rats âgés. Elle pourrait avoir des effets similaires sur des êtres humains vieillissants en protégeant leur mitochondries de l’oxydation.

Vieillissement cutané : quand l’oxydation veut notre peau

La peau, première agressée par les UV et la pollution est vite victime du manque d’antioxydants. Comme la protection solaire, les antioxydants sont censés diminuer aussi les risques de cancer de peau.

Les UV et les rayonnements électromagnétiques (champs électriques, écrans, antennes, micro-ondes…) sont producteurs de radicaux libres. Une des théories expliquant le vieillissement cutané repose sur l’accumulation des radicaux libres au fil des ans, qui aboutirait à la production de cellules de plus en plus fragiles et anormales, ou sénescentes, encombrant la peau et la détériorant lentement.

Dans le tissu cutané, on peut assister à une dénaturation de l’acide hyaluronique (aux capacités hydratantes et de soutien) et à une dégradation du collagène (qui donne la solidité de la peau).alimentation saine

Pour préserver sa peau, une diététique saine et riche en antioxydants est souhaitable. A l’évidence, des règles de bonne hygiène de vie et la protection solaire sont à adopter avant tout. Les antioxydants par voie orale ou/et cutanée, peuvent être utiles selon les cas mais après la protection contre l’excès d’UV, et l’adoption d’une alimentation et d’une hygiène de vie saines, qui sont les bases de notre santé.

Faut-il lutter systématiquement contre l’oxydation ?

La réponse, en cette fin d’article est donc : non, ça dépend.

Les antioxydants sont une défense naturelle de notre corps, réduisant les altérations engendrées par les radicaux libres impliqués dans les mécanismes du vieillissement. Lorsque leurs capacités sont dépassées, et non pas systématiquement (voir ici pourquoi trop d’antioxydants n’est pas bon), on peut admettre que le vieillissement est accéléré. Il serait alors logique d’aider à lutter contre cet excès d’oxydation. Pour cela :

  • éviter tout d’abord les facteurs de formation de radicaux libres : excès d’UV, pollution, alcool, tabac, toxiques, champs électromagnétiques, stress, surmenage physique ou intellectuel…
  • dormir suffisamment car un mauvais sommeil augmente le stress oxydant
  • avoir une activité physique modérée mais régulière, car elle diminue le stress oxydatif
  • s’assurer d’un bon apport d’antioxydants dans notre alimentation, notamment par un apport quotidien de végétaux frais, et peu ou pas cuits
  • effectuer éventuellement des complémentations d’antioxydants choisis avec l’aide d’un médecin ou d’un nutritionniste compétents dans ce domaine. En effet, ils agissent en synergie et les besoins ne sont pas les mêmes d’un sujet à l’autre.

A utiliser avec pertinence et compréhension donc…