tubres d'analyse de sang

L’oxydation des tissus et la production des radicaux libres sont liées aux processus du vieillissement.

Le bilan du stress oxydatif cherche à vérifier si vos défenses contre les facteurs d’oxydation des tissus sont opérationnelles ou bien dépassées.

Ces examens de laboratoire sont essentiellement utilisés en médecine anti-âge pour mettre en évidence des phénomènes d’oxydation trop importants ou mal maîtrisés dans les cellules ou les tissus de notre corps. En effet, les réactions d’oxydation et la production de radicaux libres augmentent avec l’âge et inversement, le vieillissement est accéléré par les phénomènes d’oxydation. On appelle cela stress oxydatif ou stress oxydant.

De plus, après la cinquantaine, on devient particulièrement sensible aux radicaux libres, en même temps que nos défenses antioxydantes diminuent.

Les marqueurs biologiques de nos antioxydants

Il est possible de doser les multiples substances antioxydantes du corps humain, fabriquées par lui-même ou apportées par notre alimentation.

Analyses les plus courantes

– dosage des vitamines anti-oxydantes : A et E (la vitamine C peut être dosée mais de façon plus délicate à cause de la conservation au froid de l’échantillon de sang prélevé)

– dosage des minéraux antioxydants zinc, cuivre et sélénium

– le glutathion : notre antioxydant majeur qui diminue vers 45-50 ans et grand détoxicant dans notre foie

– l’acide urique (qui est utile dans cette fonction)

– les enzymes antioxydantes : Superoxyde Dismutase (agit en collaboration avec le Cuivre et le Zinc) et la Glutathion Peroxydase (agit en collaboration avec le Sélénium)

– la capacité antioxydante globale du sang.

Analyses plus avancées

– le coenzyme Q10,

– les enzymes thiorédoxines, catalase, hème oxygénase… qui sont également des antioxydants.

Tout ceci peut donner une idée de notre capacité à lutter contre la production trop importante de radicaux libres dans notre corps.

Les marqueurs biologiques de l’oxydation de nos tissus

Ici, on évalue si les tissus de notre corps subissent des dégâts dûs à leur oxydation, c’est à dire lorsque nos défenses antioxydantes sont dépassées.

Analyses plus courantes du stress oxydatif

– le fer libre, la ferritine et la transferrine qui peuvent signer un stress oxydant

– l’homocystéine, qui est également un marqueur du risque cardiovasculaire

– la myélopéroxydase (une enzyme des globules blancs).

tubes prelevement de laboratoireAnalyses plus avancées

La 8OHDG urinaire est un marqueur plus spécifique de dommages causés par l’oxydation de notre ADN et aussi un marqueur du vieillissement.

Le MDA (malonylaldéhyde) : il augmente en cas d’attaque oxydative de nos membranes cellulaires, d’oxydation importante des acides gras sanguins, de risque accru de dommage des parois des artères et des vaisseaux. Il n’est cependant pas très fiable s’il est fait isolément.

L’isoprostane f2 alpha, c’est un marqueur plus spécifique de l’oxydation des lipides au niveau des parois des vaisseaux et donc des risques cardiovasculaires.

Les carbonyl protéïnes : elles représentent les protéïnes endommagées par oxydation qui ont ainsi perdu leurs fonctions normales.

L’évaluation de notre système antioxydant en pratique

Des dosages de laboratoire délicats

Il est impossible de dire quel est le meilleur marqueur du stress oxydants. Pour cette raison, les laboratoires d’analyse spécialisés proposent divers bilans du stress oxydatif, comprenant une série de dosages.

Beaucoup de ces examens sont chers, peu ou pas pris en charge par l’assurance maladie et assez délicats à réaliser. Seuls certains laboratoires plus spécialisés les proposent. Certains prélèvements ne doivent pas être dégradés par l’oxygène de l’air. D’autres doivent suivre une chaîne du froid, etc…

Les analyses doivent compléter l’examen des symptômes

examen medical cliniqueComme toujours, les examens de laboratoires ne doivent pas faire le diagnostic à eux seuls. Ils doivent confirmer un trouble de santé que l’on suspecte grâce à un ensemble de signes présentés par la personne.

L’enquête alimentaire, l’historique, les signes physiques de l’inflammation et de l’oxydation, les habitudes de vie, l’environnement, permettent déjà de prédire un besoin majoré en antioxydants, à peu de frais.

prescription d'analysesIl revient ensuite au médecin de définir quelles analyses pratiquer selon ce contexte, chaque cas étant particulier.

En conclusion, le bilan du stress oxydant en laboratoire, vu ses contraintes et son coût reste un examen biologique non indispensable dans la prise en charge des effets de l’âge. Cependant, il peut donner des renseignements utiles dès lors que le budget n’est pas un frein pour le patient.